Sur les sentiers de l’Yonne et Seine, et sous un ciel de traine
D’une toge blanche, dévoile la Reine d’Artois un allant de souveraineté
Riche d’une patience sereine, ajuste les notes de sa chaste peine
Aux valses de Vienne et brise le sort de ses frêles chaines
D’une perfide déveine en quête de chance rencontre enfin la faux du Croque-mitaine
Sa froide lame dégaine et fond, guilleret dans une humeur foraine
Au cours d’une vile semaine, sa sourde opprobre déchaine
Sur la vilaine infortune d’un triste sire en manque de veine
A travers champs de vigne et graines, se donne amère à une rose soudaine
Et conquiert, grande dame, en bas de laine, dans une loge douce encore humaine
Tandis que Georges, encore aveugle, toute sirène, étouffe penaud son cri de haine.
Harbi O.