Les yeux exhalent des volutes invisibles de rares fragrances
Projetant, ma foi, des effluves connues seulement du pays de Provence
Et distille, sans peine, les jeunes vers de poèmes rances
Promet, sans doute, les insouciantes joies d’une mémorable romance
Gouttant, la liesse, d’un bref ourlet qui suinte de fraîches essences
Calmant, sûrement une ire soudaine dont on a pas souvenance
Et lâche, gaiement les signes d’une évanescente présence
Quand, un brave soldat de bois fier de sa téméraire imprudence
De vaine promesse en fol espoir prend la route de son enfance
Ne restent alors que les gages d’une juste souffrance
Et une pointe du jour n’offrant que le rêve d’une improbable renaissance
Rappelant, enfin, que le reste n’est que de peu d’importance
Rageant le ciel de l’ultime « honni soit qui mal y pense ! »
Harbi O.