Comme notre rédaction en a rendu compte, le scrutin pour la direction de l’ATD a été extrêmement serré : les deux listes sont arrivées à égalité. Plusieurs options s’offraient aux candidats, la plus évidente étant d’organiser un second tour. Le lendemain du vote, une réunion aurait dû décider d’une nouvelle convocation et en fixer la date ou, mieux, ouvrir une discussion pour travailler à une entente sur un partage équitable des responsabilités entre les deux listes, au moins pour une période transitoire à définir.
Le compte rendu de la réunion du 12 par les membres de la liste conduite par Robleh Mohamed dans un courrier déposé par voie d’huissier ce jour, renseigne sur le degré de mésentente qui règne entre les membres de ce groupement professionnel. Que les faits décrits soient réels ou inventés n’a pas beaucoup d’importance. Ils révèlent une situation de crispation qui ne sera pas résolue par la victoire de l’une ou l’autre des listes. La rivalité entre ces deux groupes ne doit pas conduire à la destruction d’un outil performant au service du développement du pays. On imagine la difficulté que rencontrent les institutions financières à soutenir les membres du groupement professionnel, alors que la structure ressemble à champ de bataille miné et que de nombreuses incertitudes demeurent sur sa survie. Comparaison n’est pas raison, mais tout laisse penser que l’Autorité des ports et des zones franches, qui est à l’origine de cette pagaille, a agi comme la France de Sarkozy qui voulait à tout prix se débarrasser du colonel Kadhafi, sans préparer la relève ni mesurer les conséquences de ses agissements… Bref, Aboubaker Omar Hadi va devoir mettre les mains dans le cambouis s’il ne souhaite pas voir l’ATD ressembler sous peu à Benghazi.
Mahdi A.