L’interpénétration économique régionale est en marche : Après le transport, les télécommunications, c’est au tour de l’énergie de se mouvoir avec l’électrification régionale entre l’Éthiopie et la République de Djibouti. Djibouti a souhaité s’arrimer au wagon du grand voisin afin d’être le premier pays de la sous-région à bénéficier de l’immense potentiel hydroélectrique qui est en train de voir le jour en Ethiopie : après les barrages de Tekesé, Gilegel Ghibe 2 et de Tana Beles, c’est ceux de Mandaya et Bako-Ambo qui sont attendus dès 2012… L’objectif affiché d’ici à 2018 : c’est 9000 mégawatts, alors que la consommation actuelle n’est que de 783 mégawatts.
Un nouveau marché se met progressivement en place pour le géant éthiopien, lui offrant la possibilité de vendre son surplus énergétique et par là même de supporter financièrement ces nombreux et coûteux ouvrages hydrauliques. Cette énergie écologique et moins coûteuse que le fuel utilisé par l’Électricité de Djibouti, est une véritable aubaine pour notre pays. L’interconnexion nous permettra non seulement de diversifier notre énergie, de réduire notre facture énergétique, mais également, en cas de problème technique, comme lors de l’arrêt de centrales, à compenser nos pertes de courant. Pour autant, notre sevrage des énergies fossiles ne sera pas facile… Il ne sera pas instantané.
C’est pourquoi cette interconnexion n’est pas qu’une mesure de sécurité énergétique : un symbole de l’interconnexion de nos économies ! Sans grand bruit ni trompette, presque comme si l’Électricité de Djibouti cherchait à taire pour le moment « la révolution électrique » qui est en marche, le temps peut être de faire sa mue, en douceur, avant de nous offrir à l’occasion de son 50ème anniversaire (21 janvier 1960-21 janvier 2010) un cadeau à la saveur toute particulière… En attendant, les perspectifs sont prometteurs : à plus forte raison lorsque l’on sait qu’aucun pays dans le monde n’a développé durablement son économie sans un approvisionnement abondant en énergie.
Sur le même registre, l’écologie, nous avons souhaité mettre en lumière d’autres actions solidaires et durables, celles des Établissements Coubèche et celle de Tara : Chapeau bas donc à ces dames et à ces messieurs engagés pour un monde plus respectueux de son environnement !
Un heureux évènement aura sans aucun doute marqué l’actualité de ces derniers mois, le « rapt » du 19e roi des Issa, Moustapha Mohamed Ibrahim, et dont le couronnement s’est déroulé dans la mythique ville de Zeyla ce 1er mars 2010. Nous nous joignons à tous nos lecteurs pour souhaiter à ce jeune roi, un long et heureux règne. Rassurez-vous, nous reviendrons longuement dans notre prochaine édition sur cet évènement historique que nous attendions depuis quinze longues années.
Bonne lecture !
Mahdi A.