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Journée mondiale des réfugiés 2023
 

La Journée mondiale des réfugiés a été célébrée mardi dernier à l’Institut français de Djibouti, en présence de réfugiés venus des villages de Holl Holl, Markazi et Ali Addeh. De nombreuses personnalités ont assisté à cet événement, dont Siraj Omar Abdoulkader, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, le représentant du HCR à Djibouti, Yohondamkoul Sakor, le secrétaire exécutif de l’ONARS, Houssein Hassan Darar, la directrice de la Santé et du développement social de l’IGAD, Fathia Aboubaker Alwan, des représentants du corps diplomatique, des partenaires du HCR, ainsi que des chefs d’agence des Nations unies.

Cette journée est célébrée chaque année, le 20 juin, pour souligner le courage et la résilience des dizaines de millions de personnes forcées de fuir leur foyer en raison des guerres ou de la persécution. De l’espoir loin de chez soi – Pour un monde où les réfugiés auront toujours leur place est le thème de cette 23e édition qui met l’accent sur la recherche de solutions en faveur des réfugiés ainsi que l’importance de l’inclusion. Cette journée est également l’occasion de saluer les populations et les États qui accueillent et hébergent ces personnes. Djibouti pour sa part accueille plus de 30 000 réfugiés et demandeurs d’asile.

Yohondamkoul Sakor

Le représentant du HCR s’est fait le porte-voix des réfugiés. Il a souligné l’engagement de la communauté internationale en faveur de la dignité et des droits fondamentaux de tous les réfugiés. Il a rappelé que le monde, outre « les réfugiés de la méga crise ukrainienne, doit, en ces jours, faire face aux afflux des Soudanais causés par la crise qui sévit au Soudan. Et vous convenez avec moi que ce ne sont pas les seules crises au monde ».
Fathia Alwan, directrice Santé et développement social auprès de l’IGAD, a saisi l’occasion pour souligner le poids des déplacements forcés dans la région de la Corne de l’Afrique, et pour l’Afrique de l’Est plus globalement qui paie un lourd tribut aux crises migratoires successives et aux déplacements d’êtres humains. « Actuellement, la région accueille près de vingt millions de personnes déplacées, dont plus de cinq millions de réfugiés et plus de quatorze millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays » a-t-elle indiqué, saluant au passage la résilience de ces personnes.
Le secrétaire exécutif de l’ONARS, Houssein Hassan Darar, a pour sa part rappelé l’esprit de cette journée qui « reste le moment idoine pour nous remettre en question sur le respect de leurs droits, et la vigueur de notre soutien pour leur redonner une vie et des motifs d’espérance ».
Au nom du ministre de l’Intérieur, le secrétaire général du ministère, Siradj Abdoulkader Omar, a conclu les interventions officielles. Il a souligné la nécessaire compassion due aux souffrances endurées, sur terre comme en mer, par ceux que l’on a coutume d’appeler les réfugiés et les migrants. Des êtres humains qui ont le droit de « s’affranchir de la misère et trouver un lieu sûr où subvenir aisément à leurs besoins élémentaires hors de toute oppression, à l’abri des situations qui offensent leur dignité d’hommes et de femmes ». Il a plaidé pour une action forte pour répondre à leurs « besoin et leurs désirs légitimes ».

La parole à…

Siradj Abdoulkader Omar

Siradj Abdoulkader Omar, secrétaire général du ministère de l’Intérieur
« Le président de la République […] avait pris des engagements tangibles devant la communauté internationale au sommet des Nations unies à New York en faveur des réfugiés. Un engagement suivi d’effets immédiats avec l’adoption d’une loi portant statut de Réfugiés suivi de l’inclusion des réfugiés dans le programme de développement national “Djibouti ici”. Autant d’efforts et d’engagements humanitaires qui ont valu à la République de Djibouti, la reconnaissance unanime de la communauté internationale. Et, je profite de cette occasion pour adresser nos chaleureux remerciements à chacun de nos précieux partenaires du système des Nations unies.
Mes vives félicitations à l’ensemble du personnel de l’ONARS, une institution clé dans la gestion des réfugiés, des migrants et des personnes vulnérables.
Enfin, pour conclure, j’aimerai dire aux réfugiés et aux migrants : chers migrants et réfugiés, ne perdez pas l’espoir de lendemains meilleurs ! »

Houssein Hassan Darar

Houssein Hassan Darar, secrétaire exécutif de l’ONARS
« Si la République de Djibouti est citée en exemple partout dans les instances internationales en matière de prise en charge des réfugiés et des sinistrés, c’est bien le fait de la politique sage et éclairée du leadership djiboutien depuis son indépendance. Un leadership qui se cristallise dans l’engagement du président de la République, Ismail Omar Guelleh, qui a sacralisé le statut du réfugié à travers une loi organique. […] C’est un fervent humaniste engagé corps et âme dans l’action pour soulager les peines et les souffrances des réfugiés. Il a l’a démontré à New York en 2016 puis à Nairobi lors des sommets où les leaders du monde ont signé puis paraphé les engagements internationaux pour le cadre d’action en faveur des réfugiés et ses modalités d’application.
Notre pays récolte aujourd’hui, les fruits de cet engagement en faveur de la veuve et de l’orphelin. Nous sommes à cette date des champions respectés et admirés par le HCR et les instances internationales dédiées à l’action humanitaire ».

Fathia Aboubaker Alwan

Fathia Aboubaker Alwan, directrice de la Santé et du Développement Social
« Donner de l’espoir loin de chez soi nécessite une réponse globale et coordonnée. Cela nécessite la collaboration des gouvernements, des organisations de la société civile, des agences humanitaires et des communautés d’accueil. Nous devons travailler ensemble pour veiller à ce que les réfugiés soient protégés, que leurs besoins fondamentaux soient satisfaits et leurs droits pleinement respectés. Depuis 2017, les États membres de l’IGAD ont adopté une approche régionale pour trouver des solutions durables en faveur des populations déplacées et de leurs communautés d’accueil. Cette approche reconnaît la nature régionale des impacts et des solutions au déplacement en visant à renforcer l’intégration et la coopération régionales. Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années dans divers domaines et secteurs. Tous les États membres de l’IGAD sont confrontés à des contraintes financières pour mettre en œuvre différents engagements et initiatives, encore aggravées par les chiffres de déplacement sans cesse croissants et les facteurs de déplacement renforcés, tels que la sécheresse, le changement climatique et les conflits. Alors que nous nous préparons pour le 2e Forum mondial sur les réfugiés en décembre de cette année, j’exhorte la communauté internationale à faire preuve de solidarité envers l’IGAD et la République de Djibouti en apportant des engagements de contrepartie et des sources de financement flexibles pour alléger la pression sur les États hôtes ».

Yohondamkoul Sakor, représentant du HCR à Djibouti
« Il est essentiel qu’en tant que communauté mondiale, nous unissions nos forces pour répondre aux besoins des réfugiés et leur offrir un soutien adéquat. Cela implique de garantir l’accès à des conditions de vie dignes, à l’éducation, aux soins de santé et à l’emploi. Cela signifie également promouvoir la tolérance, l’inclusion et l’égalité, en reconnaissant que chaque individu, qu’il soit réfugié ou non, mérite d’être traité avec respect et dignité. Ainsi, nous pouvons clamer avec véhémence le thème de cette année : De l’espoir loin de chez soi - Pour un monde où les réfugiés auront toujours leur place.
En tout cas, à Djibouti, il y a de l’espoir pour les réfugiés loin de chez eux, car le petit Ahmed, réfugié à Ali Addeh, peut fréquenter la même école que la petite Neima de la communauté hôte. Habiba, réfugiée à Holl Holl, reçoit les mêmes soins de santé que Halimo du même village. Saleh, réfugié à Markazī, circule librement pour exercer son commerce sur toute l’étendue du territoire. Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Fillipo Grandi, dit et je cite : “ La République de Djibouti est l’un des pays les plus engagés à nos côtés. Vous avez du savoir-faire dans l’inclusion des réfugiés et vous êtes un exemple pour beaucoup d’autres pays ”. »

Mohamed Ahmed Saleh

 
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