Le ministère en charge de l’environnement réalise des actions de sensibilisation sur les mesures à adopter pour protéger les requins-baleine.
Dans le cadre du projet sur les aires marines protégées, financé par le GEF et mis en œuvre par le ministère de l’environnement avec le support du PNUD, des éco-gardes informent les pêcheurs et les touristes.
Selon Mohamoud Houssein Ali, du ministère de l’environnement et du développement durable, des séances de sensibilisation et d’échange avec les pêcheurs de la coopérative de la plage d’Arta afin de protéger le requin-baleine ont permis d’élaborer plusieurs mesures : la limitation de la vitesse des navire, la diminution de la pêche nocturne (qui effraie les requins), le contrôle des filets de pêche, l’interdiction des activités touristiques de pêche pendant trois ans et la mise en place d’une réglementation claire et précise. Les activités des activités de pêche et des touristes sont contrôlées tous les weekends, et des actions de préservation du requin-baleine se dérouleront durant la période de Noël. Enfin, des panneaux d’information et de sensibilisation ont été installés. Par ailleurs, plusieurs missions sur le terrain ont été effectuées dont une visite du port de pêche par les gardes-côtes djiboutiens, afin de rassembler les informations d’enregistrement des bateaux.
Des guides de bonnes pratiques concernant les contacts avec le requin-baleine ont été mis à disposition des touristes et des professionnels du tourisme. Ces pratiques doivent concourir à une meilleure conservation de l’espèce et un renforcement effectif de la protection du requin-baleine dans un cadre de tourisme durable. Parmi ces recommandations, la nécessité de maintenir une zone de 250 m autour des requins-baleine, la limitation à 8 nœuds des navires, de ne jamais toucher un requin-baleine, de ne pas porter ou utiliser de dispositifs motorisés ou mécaniques pour les approcher.
Par ailleurs, dans un communiqué diffusé dans les médias nationaux depuis plusieurs semaines l’Agence nationale du tourisme de Djibouti rappelle à tous les opérateurs touristiques, visiteurs et plaisanciers, qu’il est strictement interdit de porter atteinte à l’intégrité physique des requins-baleine sous peine de poursuite judiciaire. Il est demandé également aux pêcheurs d’éviter tout contact avec les requins-baleine.
Pouvant atteindre une taille de plus de douze mètres en mer Rouge, le requin-baleine est considéré comme le plus grand poisson vivant actuellement sur notre planète. On le reconnait facilement à sa silhouette massive. Chaque année entre novembre et février, il est présent sur les côtes djiboutiennes.
Le requin-baleine est une espèce de poissons cartilagineux, seul membre du genre Rhincodon et seule espèce actuelle de la famille des Rhincodontidae. Massif, se déplaçant assez lentement et dénué d’agressivité, il est parfaitement inoffensif pour l’homme.
Kenedid Ibrahim Houssein