Ce dimanche soir, l’Institut français de Djibouti a été le théâtre d’un événement exceptionnel. Le hall de l’institut semblait trop petit pour accueillir toutes les personnes venues assister à la présentation du premier livre d’un jeune auteur, Le Fils du Maître de Mohamed Ali Chehem. L’ouvrage est préfacé par l’une des meilleures plumes de Djibouti, Ali Barkat Siradj.
L’Institut a choisi de mettre en avant ce nouvel écrivain prometteur, en ce dimanche 3 décembre, Journée mondiale du handicap. Mohamed Ali Chehem est un jeune homme de 27 ans, atteint d’une maladie génétique rare. Il a ému l’auditoire avec cette histoire poignante et l’espoir qu’il incarne pour tous. Avec une ténacité et une persévérance exceptionnelles, il refuse d’être un objet de pitié ou de compassion. Malgré les défis que pose son handicap, il aspire à vivre une vie pleine et entière.
Dans cet ouvrage narrant son adolescence et sa jeunesse, Mohamed nous livre le quotidien d’un jeune garçon, d’un adolescent ordinaire. On découvre le courage, la ténacité, et la persévérance de Mohamed, ainsi que celle de sa famille d’autant que trois de ses frères affrontent la même maladie. On imagine les difficultés que les parents ont dû traverser pour faire face à cette épreuve. Malgré les multiples défis auxquels elle fait face, cette famille semble incarner l’espoir et la résilience pour tous. Le courage de ses parents, dont son père qui était à ses côtés lors de la cérémonie, est impressionnant.
Mohamed Ali Chehem, à travers son livre et son parcours, démontre que les obstacles physiques, même lorsqu’il s’agit d’une maladie aussi handicapante, ne peuvent entraver la force de la volonté, ni la capacité à inspirer les autres. Son histoire transcende les frontières du handicap, touchant le cœur de chacun, faisant de lui un écrivain et un être humain exceptionnel. Cependant, en dépit cette force de caractère, Mohamed a connu un moment de faiblesse, courageusement décrit dans son livre. Lorsqu’il a réalisé qu’il passerait le reste de ses jours dans un fauteuil roulant, l’idée du suicide a traversé son esprit. Mais c’est aujourd’hui du passé, il a tourné la page.
Comme il l’écrit dans son livre, « La vie ne se déroule pas comme on l’espère. Tout peut arriver, le meilleur comme le pire. Il fallait à tout prix que j’accepte le destin et que je continue à me battre. »
Mohamed a été soutenu par Ali Barkat Siradj durant l’écriture de son histoire. Le jeune auteur, n’ayant pas l’usage de ses mains, utilisait son pouce droit pour saisir son texte sur son smartphone, avant de l’envoyer à Ali Barkat Siradj qui se chargeait de le retranscrire.
La présentation du livre a été marquée par la présence de nombreuses personnalités de la littérature djiboutienne, dont Chehem Watta, qui a chaleureusement salué son jeune confrère et lui a souhaité la bienvenue dans le cercle des auteurs djiboutiens. Des personnalités politiques, y compris le ministre de la Santé Dr Ahmed Robleh, ont également honoré l’événement, créant une atmosphère chargée d’émotion et d’admiration pour le jeune auteur.
Cependant, l’absence de plusieurs personnalités concernée par la question du handicap, lors de cette journée mondiale, interroge. La réponse se trouve peut-être dans les pages du livre de ce jeune écrivain dont le courage est à saluer. À lire !
Mohamed Abdourazak
Ton esprit itou que la nature, la motivation c’est la liberté d’esprit. Je vous félicite au fond de mon coeur Monsieur Mohamed pour que vous ecrit l’oeuvre qui nous guidera dans le voie de la litterature.
je aime lire ce livre je adore je veux sous forme de pdf c’est une histoire très touchant