Communiqué du gouvernement de la République fédérale de Somalie
22 avril 2021
Following recent discussions between the Federal Governement of Somalia and tne African Union (AU), the Federal Government of Somalia welcomes the AU’s initiative to facilitate constructive dialog between political stakeholders on the country with the aim of holding free, fair and transparent elections in accordance with the country’s constitution.
The Somali Government appreciates the efforts of the African Union Peace and Scurity Council (AUPSC) convening today to further discuss how the AU can best support the aspirations of the Somali people tu use their voices and electe their representatives.
However, it has come to our attention that two AUPSC members, namely the Republic of Kenya and the Républic of Djibouti, are engaged in sinister campagn aimed at derailing the political process in Somalia by trying to influence the outcome of AUPSC meeting to the detriment of the future of the Somali people.
Somalia firmly opposes the misuse of this Concil to violate the political independance of the Somali Republic. The actions of these two countries violate the rules and regulations established by the AU. Tu us, these actions are blatant infringements of our sovereignty. We therefore hope that the AUPSC considers the existing diplomatic tensions between Somalia and the Repubic of Kenya during its deliberations so as to ensure an unbiased outcome.
We would like to reiterate our appreciation to the AU for its long standing support for Somali and the Somali people and welcome their efforts in facilitating free and fair elections in the country.
Traduction Human Village
Suite aux récentes discussions entre le gouvernement fédéral de Somalie et l’Union africaine (UA), le gouvernement fédéral de Somalie se félicite de l’initiative de l’UA visant à soutenir un dialogue constructif entre les acteurs politiques du pays afin d’organiser des élections libres, justes et transparentes, conformes à la constitution du pays.
Le gouvernement somalien apprécie les efforts du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (AUPSC) qui se réunit aujourd’hui pour discuter de la manière dont l’UA peut soutenir au mieux les aspirations du peuple somalien à faire entendre sa voix et élire ses représentants.
Cependant, il a été porté à notre attention que deux membres de l’AUPSC, à savoir la République du Kenya et la République de Djibouti, sont engagés dans une triste campagne visant à faire échouer le processus politique en Somalie en essayant d’influencer le résultat de la réunion de l’AUPSC au détriment de l’avenir du peuple somalien.
La Somalie s’oppose fermement à l’utilisation abusive de ce Conseil pour violer l’indépendance politique de la République d Somalie. Les actions de ces deux pays violent les règles et règlements établis par l’UA. Pour nous, ces actions sont des violations flagrantes de notre souveraineté. Nous espérons donc que, lors de ses délibérations, l’AUPSC tiendra compte des tensions diplomatiques qui existent entre la Somalie et la République du Kenya afin d’obtenir un résultat impartial.
Nous tenons à réitérer notre reconnaissance à l’UA pour son soutien de longue date à la Somalie et au peuple somalien et saluons ses efforts pour faciliter la tenue d’élections libres et justes dans le pays.
Résolution du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) lors de sa 993e réunion tenue le 22 avril 2021, sur la situation politique et la sécurité en Somalie.
Le Conseil de paix et de sécurité,
Prenant note des remarques liminaires faites par lerReprésentant permanent de la République de Djibouti auprès de l’UA et président du CPS pour le mois d’avril 2021, SE l’ambassadeur Mohamed Idriss Farah, ainsi que la déclaration du commissaire de l’UA chargé des affaires politiques et de la paix et de la sécurité , SE l’ambassadeur Bankole Adeoye ; et prenant également note de l’exposé du représentant spécial du président de la Commission de l’UA pour la Somalie et chef de la mission de l’UA en Somalie (AMISOM), l’ambassadeur Francisco Caetano Madeira ;
Prenant note en outre des déclarations de SEM Mohamed Abdirizak, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la Somalie ; le représentant de la République du Soudan en tant que président actuel de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ; les représentants des Nations unies ; ainsi que l’Union européenne ;
Rappelant ses décisions et déclarations antérieures sur la situation en Somalie et les activités de l’AMISOM, en particulier le communiqué [PSC / PR / COMM. (CMLXXVIII)] adopté par sa 978e réunion tenue le 9 février 2021 ; ainsi que le communiqué conjoint publié par l’UA, l’IGAD, l’ONU et l’UE le 10 avril 2021 ;
Rappelant également l’Acte constitutif de l’UA et les dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, ainsi que la Déclaration de Lomé de juillet 2000 [AHG / Decl.5 (XXXVI)] sur un cadre pour une réponse de l’OUA aux changements anticonstitutionnels
de gouvernement ;
Réaffirmant l’engagement de l’UA à respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la Somalie, ainsi que la solidarité de l’UA avec le
gouvernement et le peuple somaliens ; et
Agissant en vertu de l’article 7 de son Protocole, le Conseil de paix et de sécurité :
1. Se déclare profondément préoccupé par l’action unilatérale de la Chambre du peuple somalienne le 12 avril 2021, consistant à adopter une résolution signée le 13 avril 2021 par le président, remplaçant l’accord du 17 septembre 2020 sur les modalités de conduite des élections en Somalie ;
2. Condamne les actions du 12 avril 2021 de la Chambre du peuple, qui ont prolongé le mandat du président et du Parlement, car elles ont effectivement retardé les élections, sapant ainsi l’unité et la stabilité du pays, les processus démocratiques et constitutionnels naissants, qui menacer la paix et la sécurité relatives, ainsi que les gains importants que la Somalie a réalisés au fil des ans avec le soutien de l’UA et d’autres partenaires avec d’énormes sacrifices ;
3. Se déclare en outre profondément préoccupé par l’impact possible de la situation politique et du climat actuels sur la cohésion de la fédération somalienne, l’unité de l’armée et des appareils de sécurité somaliens, le processus de création de forces et la capacité de continuer à dégrader Al Shabaab ;
4. Tout en reconnaissant que l’accord de septembre 2020 était le résultat d’un dialogue mené et mené par la Somalie entre les dirigeants du gouvernement fédéral de Somalie (FGS) et des États membres fédéraux (FMS), ainsi que les partis d’opposition, sur la nécessité d’organiser des élections en temps opportun , et que la Somalie n’est pas en mesure de mettre en œuvre un suffrage universel – une personne, une voix – en 2020/21 ; réaffirme que l’accord reste la base et la voie la plus viable vers la tenue d’élections opportunes, transparentes et crédibles en Somalie ;
5. Exhorte les dirigeants politiques somaliens à donner la priorité aux intérêts nationaux du pays et à reprendre immédiatement le dialogue, sur la base de l’accord de septembre 2020 et des recommandations du comité technique de Baidoa, à la recherche de solutions consensuelles aux questions en suspens qui font obstacle à l’organisation des élections ;
6. invite tous les dirigeants politiques somaliens à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute action susceptible de conduire à une escalade des tensions et de saper davantage la stabilité de la Somalie, de la région de la Corne de l’Afrique et du continent ;
7. Souligne la nécessité pour les parties prenantes somaliennes de s’engager dans un dialogue inclusif garantissant la participation des femmes et des jeunes ;
8. Réaffirme l’impératif d’un compromis politique et de larges consultations, ainsi que le retour à un dialogue transparent et à des consultations à l’échelle nationale entre les parties prenantes politiques somaliennes, y compris le FGS et le FMS, et affirme ainsi la volonté de l’UA de soutenir un tel processus de dialogue par la facilitation et la médiation, qui identifieront de nouvelles façons de parvenir à un consensus sur les modalités des élections et le calendrier réalisable ;
9. Prie en conséquence le président de la Commission de l’UA de nommer
et d’envoyer immédiatement en Somalie, un haut représentant comme envoyé spécial pour la Somalie, pour travailler avec les Parties et les autres parties prenantes concernées, avec le soutien du représentant spécial du président de la Commission et chef de l’AMISOM, pour parvenir à un compromis mutuellement acceptable et faire rapport au Conseil dans les quatre prochaines semaines ;
10. Souligne la nécessité pour les parties somaliennes de négocier de bonne foi à la recherche d’un accord permettant la tenue d’élections et instaurant une atmosphère politique stable et inclusive ;
11. Exprime la détermination de l’UA à aider les autorités somaliennes et les parties prenantes à mettre en œuvre un arrangement électoral consensuel, notamment par le déploiement d’une mission d’assistance électorale à long terme pour soutenir les efforts en vue de sa réalisation ;
12. Demande à l’AMISOM, en attendant le renouvellement de son mandat, de surveiller le déploiement des forces de sécurité somaliennes (SSF) et, à cette fin, prie le président de la Commission de l’UA de convoquer d’urgence une réunion des pays contributeurs de troupes et de policiers (T / PCCs), au niveau des ambassadeurs, ainsi que du comité de coordination des opérations militaires (MOCC) au niveau des chefs d’état-major de la défense, pour examiner les incidences sur la sécurité de l’impasse politique actuelle, ainsi que pour définir les options pour remédier et atténuer eux ;
13. Demande à l’ IGAD et à la communauté internationale, y compris l’ONU et l’UE, ainsi qu’aux autres partenaires bilatéraux clés, de continuer à travailler avec l’UA pour ramener les parties somaliennes à la table des négociations et les aider à parvenir à un accord pacifique règlement politique ;
14. Décide de rester activement saisi de la question.