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Dialogue politique entre l’UE et Djibouti
 

Ce dimanche 24 mars était organisée la réunion annuelle de dialogue politique prévue par l’accord de Cotonou sur la coopération entre l’Union européenne (UE) et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Dix ambassades européennes, dont huit sont habituellement basées à Addis-Abeba, y ont participé, confirmant ainsi leur intérêt pour des relations solides et soutenues avec la République de Djibouti. Au titre de l’article 8 de la Convention de Cotonou, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, porte-parole du gouvernement, Mahamoud Ali Youssouf, a coprésidé avec l’ambassadeur de l’Union européenne, Adam Kulach, cette réunion de haut niveau. Les États membres de l’Union européenne représentés étaient l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal et la Suède. Trois grands thèmes étaient à l’ordre du jour : la politique nationale, les questions économiques et de développement, et la situation régionale et internationale. Pendant près de quatre heures, responsables djiboutiens et ambassadeurs européens ont eu des échanges francs et détaillés sur ces sujets.

Lors de son intervention d’ouverture, l’ambassadeur Kulach a souligné que « la coopération entre l’Europe et Djibouti continue à être forte et diversifiée, notamment à travers les projets de développement, la contribution de l’Union européenne à la stabilité régionale, mais également grâce aux investissements privés et aux échanges académiques et culturels ». Il a rappelé que « l’Union européenne a plus que doublé son aide au développement pour la période 2014-2020 par rapport à la période précédente, avec une enveloppe de dons de 105 millions d’euros ». Au cours de cette réunion a été également rappelée la nécessité de consolider les efforts en vue de la continuité et du renforcement de la coopération entre l’Union européenne et la République de Djibouti dans les domaines politique, économique et social.
L’Europe apporte une contribution majeure à la stabilité de Djibouti et de la région, en particulier à travers l’opération Atalante de lutte contre la piraterie maritime. Elle comprend des composantes maritime et aérienne et les présences militaires bilatérales française et italienne à Djibouti ; la formation de l’armée fédérale et le renforcement des capacités de sécurité maritime en Somalie.

Le dialogue politique prévu par l’accord signé à Cotonou en juin 2000 par l’Union européenne et ses États membres d’une part, et les États dits « ACP », dont la République de Djibouti, d’autre part, a pour objectif « d’échanger des informations, d’encourager la compréhension mutuelle ainsi que de faciliter la définition de priorités et de principes communs » (art. 8).
Par ailleurs, l’accord de Cotonou vise à mettre en œuvre une approche globale et intégrée en vue d’un partenariat fondé sur le dialogue politique, la coopération au développement et le renforcement des relations économiques et commerciales. En signant cet accord il y dix-neuf ans, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne et des pays du groupe ACP ont reconnu qu’un « environnement politique garantissant la paix, la sécurité et la stabilité, le respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’État de droit et la bonne gestion des affaires publiques fait partie intégrante du développement à long terme » et que « des politiques économiques saines et durables sont une condition préalable du développement ». Ce sont ces principes communs, et reconnus comme universels par les chefs d’État et de gouvernement, dont ces réunions de dialogue politique examinent régulièrement la mise en œuvre. Ce dialogue politique est, aux termes mêmes de l’accord de Cotonou, inextricablement lié aux autres piliers de l’approche globale que sont la coopération au développement et les relations économiques et commerciales.

Les ambassadeurs des États membres de l’UE ont profité de cette visite de travail de trois jours à Djibouti pour visiter plusieurs projets financés par l’Union européenne, dont la station d’épuration de Douda (STEP), le chantier de l’usine de dessalement à Doraleh (PEPER), les institutions appuyées par l’UE comme l’IGAD et son Centre d’excellence pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent (ICEPCVE), l’Université de Djibouti et l’École de gendarmerie. Ils ont également eu l’occasion de visiter les bases italiennes et françaises, ainsi que les contingents espagnols et allemands de l’Opération Atalante. En dernier lieu, ils ont visité la nouvelle zone franche internationale de Djibouti ainsi que le port polyvalent de Doraleh.

Ilwad Elmi

 
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