Bruxelles, 21 décembre 2022
Dans notre communiqué du 17/11/2022, nous avions fait part de notre volonté, pour des raisons humanitaires, de procéder à la libération des soldats tout en demandant en échange la libération des prisonniers politiques et des personnes détenues arbitrairement par le régime.
Nous avions également informé les pays voisins, les puissances militairement présentes à Djibouti ainsi que le CICR pour ce faire, tout en les informant sur la réalité du contexte djiboutien.
A cette occasion, nous avions mis les projecteurs sur la situation des prisonniers politiques ainsi que sur les civils injustement harcelés et arbitrairement détenus, victimes des sévices corporels et des traitements dégradants et inhumains. Les autorités éthiopiennes ont contacté notre organisation et demandé la libération des six soldats faits prisonniers par le FRUD à Garabtisan le 7 octobre 2022. Les autorités de la région Afar ainsi que les responsables traditionnels, ont à leur tour fait les mêmes démarches.
Nous avons rappelé aux uns et aux autres que les combattants du FRUD, ont bien traités et soignés les soldats qui vont être libérés. A charge pour les autorités fédérales et régionales éthiopiennes de faire libérer les personnes innocentes arbitrairement emprisonnées à Djibouti.
Égal à lui-même, et face à son irresponsabilité congénitale, le régime en place à Djibouti s’enlise dans le blocage.
Ne souhaitant aucunement faire perdurer la souffrance et les inquiétudes des familles des militaires fait prisonniers et n’ayant pas vocation à détenir ad vitam aeternam de citoyens djiboutiens, nous avons pris la décision de remettre les soldats tombés dans nos mains le 07/10/2022 à Garabtisan, aux autorités éthiopiennes. Ces dernières se sont engagées à garantir la suite du processus, faire aboutir la libération de tous les prisonniers politiques et des personnes injustement emprisonnées.
Ce n’est pas la première fois que le FRUD procède à la libération des soldats gouvernementaux prisonniers :
En 1993, 95 soldats ont été libérés en deux fois, et remis respectivement aux autorités françaises et au Comité international de la Croix Rouge (CICR).
En 2018, 2 personnes ont été libérées et transmis aux autorités coutumières, en échange de la libération des civils détenus arbitrairement dans la terrible prison de Gabode ; et en 2020, le FRUD a libéré un autre soldat.
Il est à rappeler ici, qu’il n’y pas lieu d’entamer une quelconque négociation avec un régime tyrannique qui a démontré par le passé son incapacité notoire à respecter les termes d’aucun accord de sortie de crise, afin de solutionner la problématique djiboutienne qui s’enfonce jour après jour dans une impasse mortifère.
Enfin, nous profitons de cette occasion pour lancer un appel à un sursaut et au rassemblement à destination des acteurs politiques sincères et soucieux de l’avenir du pays, afin d’amorcer au plus vite un processus de transition politique à même d’abréger la vie de cette dictature qui n‘a que trop duré et garantir le bien-être et la sécurité du peuple.
Nous prenons à témoin la population djiboutienne et la communauté internationale que le FRUD a traité d’une manière digne et humain les soldats selon la Convention de Genève de 1949. Ce qui est loin d’être le cas du pouvoir de Djibouti qui torture les combattants et sympathisants du FRUD et maltraite les personnes arbitrairement emprisonnées.
Mohamed Kadamy, président du FRUD
Ethiopia Secures Release of Djiboutian Soldiers Held Hostage by FRUD militants
Communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères [1]
The Government of Ethiopia confirmed the peaceful release of six Djiboutian Army personnel held hostage by The Front for the Restoration of Unity and Democracy (FRUD) militants.
According to Ambassador Fesseha, community leaders and the administration of the Afar Regional State played critical roles in the process.
He stated that the army members were handed over to the Djiboutian administration, emphasizing cooperation between Ethiopia and Djibouti over peace and security issues.
Six Djiboutian Army soldiers went missing on October 6, 2022, after the “Armed FRUD” attacked the Djiboutian army post in Garabtissan, in the Tadjourah Region.