Appuyer le processus de décentralisation et en particulier le renforcement des capacités des autorités locales, c’est ce que permettra de réaliser une nouvelle subvention de l’Union européenne de 950 000 euros, soit près de 202 millions de francs Djibouti. Ce jeudi 30 novembre, l’ambassadeur de l’Union européenne à Djibouti, Adam Kulack, le secrétaire permanent de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) Pierre Baillet et la maire de Djibouti, Fatouma Awaleh Osman, ont signé la convention de financement qui va permettre de lancer le projet à partir de la fin de l’année 2017. La cérémonie s’est déroulée à l’hôtel Acacias en présence notamment du président de la Chambre de commerce, Youssouf Moussa Dawaleh, et des présidents des conseils régionaux.
Lors de son intervention durant la cérémonie, l’ambassadeur Kulach a déclaré que « l’appui à la gouvernance locale constitue un des domaines prioritaires de l’aide au développement octroyée par l’Union européenne à la République de Djibouti. » Il a rappelé qu’« en mai dernier, l’Union européenne finançait un projet d’assistance technique chargée d’appuyer le ministère de la Décentralisation, à hauteur de 256 000 euros, soit près de 50 millions de francs Djibouti. […] Ces soutiens de l’Union européenne, qui sont amenés à se poursuivre dans le futur, permettent de promouvoir une approche axée sur la gouvernance locale comme facteur de développement local et de lutte contre la pauvreté ».
Par son ampleur, ce projet, dont l’UE est le bailleur exclusif, permettra de doter la Ville de Djibouti de ressources et de moyens pour améliorer sa gouvernance locale, d’assurer des services essentiels aux populations et de développer harmonieusement le territoire. Ce projet d’appui aux autorités locales djiboutiennes vise également le renforcement des capacités des acteurs de la décentralisation et de la déconcentration, en particulier au bénéfice des membres de l’Association nationale des collectivités locales djiboutiennes (ANCLD).
Ses objectifs principaux sont :
– de promouvoir un dialogue entre l’administration nationale, les conseils régionaux et la société civile en vue de soutenir la décentralisation et le développement local ;
– d’établir un environnement propice à la participation des citoyens à la vie politique locale et à la prise en compte de leurs aspirations.
Par ailleurs, la cérémonie du 30 novembre a réuni de nombreux acteurs du processus de décentralisation, les présidents de trois communes et des cinq conseils régionaux, et de nombreux représentants du gouvernement et du corps diplomatique. Les bénéficiaires directs de ce projet - qui sera mis en œuvre conjointement par l’AIMF, la Mairie de Djibouti et l’ANCLD - sont les collectivités territoriales, les administrations de tutelle et déconcentrée et les communautés de base.
Ce projet d’appui a comme objectifs spécifiques le renforcement des capacités des acteurs concernés à savoir :
– le renforcement des capacités de l’ANCLD à assurer ses missions d’appui, de conseil et de plaidoyer aux collectivités ;
– le renforcement des capacités de la mairie et des communes de Djibouti pour les aider à assumer au mieux leurs compétences ;
– le renforcement des capacités des acteurs de la décentralisation.
L’Union européenne est déterminée à accompagner la République de Djibouti durant le long processus qui mène de l’établissement d’autorités locales à l’instauration d’une gouvernance locale efficace, en appuyant la politique de décentralisation du gouvernement et en améliorant les qualités des services rendus par les autorités locales aux administrés. En contrepartie, les autorités en charge sont tenues de faire avancer la tenue des assises nationales de la décentralisation et les réformes afférentes.
Enfin, ce projet s’inscrit dans le programme de développement local et d’appui à la réforme de la décentralisation qui est en cours d’identification dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED).
Ilwad Elmi