D’après des communiqués de la présidence.
Le président de la République est parti pour Doha, capitale du Qatar, ce samedi. Il va participer à 5e Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés (PMA) économiquement.
Créée en 1971 par les Nations unies, la conférence sur les PMA est un lieu d’échanges et d’analyse des causes et au développement durable de ses États membres. Elle concerne 46 pays, sont 33 en Afrique, 12 en Asie Pacifique, et Haïti en Amérique.
Placée sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU, cette conférence se déroule tous les 10 ans. Ses travaux commencent par la réalisation d’un état des lieux actualisé de la situation économique des États et débouchent sur un plan décennal d’action censé entraîner les PMA dans un processus durable de développement.
La valorisation des ressources humaines, des mécanismes de commerce efficients, des stratégies d’exploitation des potentialités économiques constituent ses principaux éléments. S’y ajoutent des protociles de gestion des conséquences des crises, comme le COVID ou la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
La République de Djibouti présentera son plan intégré d’action, notamment les contours généraux du programme « Vision 2035 » affecté au développement durable. Elle présentera également sa politique de diversification économique, fondée notamment sur l’exploitation de secteurs à fortes potentialités dont l’énergie, le tourisme et les télécommunications.
Ismail Omar Guelleh rencontrera également l’émir du Qatar, Tamin bin Hamad et s’entretiendra avec plusieurs chefs d’État et de gouvernement. Il est accompagné notamment du ministre de l’Économie et des finances, Ilyas Moussa Dawaleh, du ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, des ambassadeurs djiboutiens aux Etats-Unis, représentant aux Nations unies, Mohamed Siad Doualeh, au Qatar, Dayib Doubab Robleh, et à Genève, Kadra Ahmed Hassan.
Ismail Omar Guelleh est intervenu lors de cette rencontre. Il a d’abord rappelé l’histoire et les ambitions de ces moments, puis a fait des propositions.
« Il nous semble important d’insister sur un changement majeur, celui de la perception dont les Etats dit PMA continuent de pâtir et en particulier pour ceux du continent africain […]. Les PMA ne doivent plus être limités à la seule catégorie des pays récipiendaires d’aides mais devraient être considérés comme zones d’investissement à fort rendement. […] Le monde dans son entièreté pourrait bénéficier des productions issues de plus 60% de terres arables non exploitées se trouvant sur notre continent. […] La transformation numérique de l’Afrique générerait des bénéfices durables eu égard à l’opportunité exceptionnelle que constitue la zone de libre-échange continentale. »
Il a également évoqué la nécessité « qu’en matière commerciale, les États membres de l’OMC s’engagent à mettre en œuvre pleinement et rapidement toutes les décisions de ses conférences ministérielles prises en faveur des pays les moins avancés....et que les économies développées, les institutions financières internationales et les banques multilatérales pussent renforcer leur soutien aux réformes qui permettent aux PMA fortement endettés d’éviter une nouvelle aggravation de leur situation budgétaire. »
La rencontre de Doha s’est achevée avec l’adoption d’un plan décennal d’actions censé aider les PMA à acquérir les fondements indispensables à leurs développements durables et un appel aux nations développées à un engagement compris entre 0.15 et 0,2% de leur budget national.
Le sommet a également préconisé une meilleure application des franchises et tarifs préférentiels consentis aux PMA dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et une accélération des procédures de prêts aux pays en développement par les structures financières internationales.
Après une rencontre avec les présidents tchadien, Mahamat Idriss Deby, et somalien, Hassan Cheick Mahamoud, et le vice-président du Yémen, Osman Houssein Mougali, Ismail Omar Guelleh est revenu à Djibouti.