Human Village - information autrement
 
La Banque mondiale débloque 30 millions de dollars
décembre 2020 (Human Village 40).
 

La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui - 18 décembre - un financement additionnel de trente millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. Ce financement vise à améliorer les conditions de vie des communautés d’accueil et des réfugiés les plus vulnérables de Djibouti, renforcer leur inclusion socio-économique et aider les autorités à poursuivre les politiques d’intégration des réfugiés.

Cette enveloppe est constituée d’un don de 25 millions de dollars au titre du guichet d’IDA-19 destiné à appuyer les communautés d’accueil et les réfugiés (WHR) et d’un crédit IDA de 5 millions de dollars. Le nouveau dispositif de l’IDA-19 a été créé pour venir en aide aux pays qui, comme Djibouti, accueillent d’importantes populations de réfugiés et vise à répondre aux besoins de développement à long terme de ces deux communautés. La population réfugiée constitue environ 3% de la population totale de Djibouti, l’un des taux les plus élevés au monde.

« Le gouvernement de Djibouti s’est engagé à répondre aux besoins des réfugiés et des communautés d’accueil et à réduire l’exclusion sociale », déclare Amina Abdi Aden, ministre du Logement à Djibouti. « Cette opération constitue une étape importante en vue d’assurer un logement convenable et l’accès aux services pour tous ».

Le financement additionnel a pour objectif principal d’élargir la portée du Projet intégré de réhabilitation des bidonvilles, approuvé en 2018, par des investissements dans les infrastructures, les services de base et l’amélioration du logement, tout en favorisant l’intégration entre les communautés d’accueil et les réfugiés à Djibouti. L’opération devrait bénéficier directement à environ 114 000 personnes dans les bidonvilles de Djibouti-Ville, Ali-Addeh et Hol-Hol, les deux zones qui accueillent environ 78% de la population réfugiée du pays.
« Il est essentiel de corriger les déficiences des infrastructures et des services de base dans les bidonvilles urbains afin de mettre fin à l’extrême pauvreté, réduire les inégalités et stimuler la prospérité partagée à Djibouti », indique Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti. « Le financement additionnel contribuera à rendre les quartiers urbains plus inclusifs et promouvoir une croissance durable ».
L’urbanisation galopante de la capitale du pays résulte à la fois d’une croissance démographique naturelle et d’un afflux continu de personnes en provenance des zones rurales et des pays voisins. Alors que des habitants s’installent en ville pour des motifs économiques, beaucoup d’autres ont été contraints de quitter leur foyer en raison des sécheresses répétées et des conflits qui règnent dans la région. Avec l’augmentation de la population, de nouveaux quartiers ont vu le jour à la périphérie de la ville de Djibouti. Plus de 20 % des habitants de la capitale vivent aujourd’hui dans des bidonvilles qui s’étendent rapidement, dans des logements de mauvaise qualité et avec un manque d’accès aux services de base.

Les activités se concentreront sur le ciblage de la population djiboutienne la plus vulnérable des bidonvilles tout en intégrant la dimension des réfugiés, de la rénovation des bidonvilles à l’inclusion socio-économique. Le soutien se portera plus particulièrement sur les activités économiques dans les quartiers urbains pauvres et les villages accueillant les réfugiés afin d’améliorer les relations avec les entreprises. Le projet permettra aux deux communautés d’accéder aux services de base, à de meilleures conditions de logement et à des possibilités de formation en vue d’améliorer les compétences et réduire le sentiment d’exclusion sociale.
« Les habitants des bidonvilles se trouvent dans les conditions les plus précaires. Ils sont souvent exclus de l’emploi formel et des logements stables », souligne Anastasia Touati, chef d’équipe du projet. « Avec ce financement additionnel, qui profitera à la fois aux communautés d’accueil et aux réfugiés à Djibouti, nous visons à améliorer les conditions de vie, les emplois et l’accès aux logements. »

Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend quatorze projets financés par l’IDA, soit un montant global de 210 millions de dollars. Axé sur les filets de protection sociale, l’énergie, la réduction de la pauvreté urbaine, la santé, l’éducation, la modernisation de l’administration publique, la gouvernance et le développement du secteur privé, il met l’accent en particulier sur les femmes et les jeunes.

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