Une épidémie inhabituelle dans son ampleur inquiète la population, d’autant plus que la maladie peut causer la mort des personnes atteintes.
Le chikungunya est une maladie virale transmissible à l’homme par le vecteur du moustique Aedes albopictus, appelé aussi moustique-tigre. Les premiers symptômes apparaissent généralement cinq à huit jours après la piqure. Michel Watin, professeur à l’Université de la Réunion, nous en dit plus sur le chikungunya dans une publication de 2010 : « les symptômes de la dengue et du chikungunya étant similaires : douleurs musculaires et articulaires, forte fièvre, éruption cutanée associées à des courbatures et à de vives douleurs dans les articulations, rendant difficiles les déplacements du malade. De fait, en swahili, chikungunya signifie l’homme “qui marche courbé en avant”, décrivant la marche lente, hésitante et douloureuse des personnes atteintes par la maladie. Le traitement du chikungunya est simple et ne nécessite pas une infrastructure médicale de pointe : une prescription d’antalgiques ou d’analgésiques, du repos et de la patience viennent à bout, en quelque 10 jours, de la maladie, hormis pour les 15 % des contaminés qui présentent des séquelles plus ou moins graves, incurables à ce jour. » [1]
Selon une communication officielle du ministre de la Santé, Mohamed Warsama Dirieh, du mardi 24 décembre, l’augmentation significative du nombre des cas de fièvre en République de Djibouti serait attribuable principalement à trois maladies : le paludisme, la dengue et le chikungunya. Les services sanitaires auraient recensé 16 000 cas dans les différentes structures de santé. Le ministre annonce, devant l’étendue de la crise, « l’augmentation du personnel soignant dans les structures de soins en vue de renforcer la capacité d’intervention et de soins, la mise à disposition en quantité des intrants nécessaires à la prise en charge (médicaments, injectables et consommable), le lancement des opérations massives de destruction des gites larvaires, la pulvérisation intra-domiciliaire et la distribution de moustiquaires imprégnées. Ces mesures de lutte anti vectorielles visent à répondre à toute propagation virale ».
Malgré ces actions d’urgence, il n’est pas impossible que certains patients soient décédés. Bien que le chiffre officiel des personnes impactées soit très élevé, l’estimation reste sujette à caution. Elle semble avoir été minorée par le gouvernement, probablement pour ne pas affoler la population. Les centres de santé ont été pris d’assaut, au point qu’un ancien ministre, pour illustrer l’ampleur du phénomène, l’a comparé à une distribution de vivres alimentaires aux populations en période de calamité.
Selon les données d’institutions internationales installées à Djibouti, les cas de paludisme auraient été multipliés par 2000% entre 2012 et 2019… passant de 24 cas détectés à 43000 en juin 2019. Cela fait craindre que si aucune action significative n’est entreprise rapidement, entre maintenant et juin 2020 le risque est très élevé que la moitié de la population soit touchée par ce virus du chikungunya.
Aux grands maux les grands remèdes !
Devant la vitesse de propagation de la transmission, le gouvernement a décidé de recourir aux grands moyens dans la lutte contre les moustiques. C’est ainsi qu’en début de soirée, vers 17 heures - lundi 30 décembre -, un avion a procédé à l’épandage aérien d’insecticides sur la capitale. La cible est le moustique adulte. Cette opération de pulvérisation de produits toxiques participe de la lutte anti-vectorielle, pour tenter d’endiguer la propagation de l’épidémie. Pour autant ce n’est pas une panacée, il ne faut pas s’attendre à être définitivement débarrasser du chikungunya. Des larves ont largement eu le temps d’avoir été pondues. Or elles sont les plus difficile à combattre… Il faut s’y faire, le chikungunya est dorénavant endémique : il n’est pas près de quitter nos côtes.
Il n’existe pas de réelles alternatives à cet épandage aérien d’insecticides face à l’urgence de la situation. La méthode s’est révélée très efficace ailleurs. Pour autant, elle ne manque pas de poser des problèmes d’impact sur les autres espèces, notamment pour les abeilles. Une question, en amenant une autre, quel est celui sur les humains ?
Mahdi A.
[1] Michel Watin, « La médiatisation de l’épidémie de chikungunya à Maurice et à La Réunion (2005-2006) », dans Hélène Romeyer (dir.), La santé dans l’espace public, 2010, www.cairn.info/la-sante-dans-l-espace-public—9782810900336
Le chukunguya n est pas une maladie mortel .C est ecrit noir sur blanc sur le net en plus ce n est meme pas une maladie des zones arides et seches comme Djibouti . Faudrais que vous revoyez vos sources vos informations sont fausses.
Quelques précisions sur le chikungunya. Cette maladie est une maladie qu’il ne faut plus considérer comme bénigne comme écrit parfois sur Internet par des personnes qui ne la connaissent pas. Ce n’est pas l’avis de ceux qui l’ont contracté ou qui la soignent. Vous trouverez plus de détails sur : https://www.urml-m.org/wp-content/uploads/2017/07/Chikungunya-Martinique-traitement-URML-140617.pdf
Après une phase aiguë brutale (fièvre éruption douleurs articulaires), elle génère des douleurs et une raideur articulaire qui peut durer des mois à des années. Le chikungunya est bien une maladie mortelle, qui tue plus que la dengue, avec une surmortalité en période épidémique. Elle génère aussi une perte de revenu pour les individus, leurs familles et les pays atteints par une baisse de la productivité et le coût des soins.
Pr SIMON, consultant pour l’OMS sur le chikungunya.
De plus, cette maladie se développe là où se trouve son moustique vecteur. A Djibouti, il s’agit de l’Aedes aegypti qui est présent et actif dans toute la ville, en très grande quantité après les pluies récentes. La saison épidémique pourrait durer des mois, jusqu’en avril-mai, après avoir atteint des centaines de milliers de personnes comme cela s’est déjà vu à Mayotte en 2005-2006.
Internet contient des informations pour aider le peuple à ne pas se laisser duper par les médecins voulons se remplir les poches en faisons peur aux pauvres personnes malades ou en poussons les autres à payer pour des analyses de sang trop cher dont on a même pas besoin. Les médecins de Djibouti, aujourd hui, ne sont pas là pour aider les pacients mais pour aider leur compte en banque je vous le dis parce que je suis passé par là on m a pris plus de 200 $ pour un résultat bidon.
I do not understand why the Minister of Health is the only one who can give information on chukunguya. We have doctors in Djibouti but we don’t have researchers on infectious diseases so our own doctors are not specialists in viruses or infectious diseases. A doctor is not a disease specialist himself researching information about viruses from specialists that can be found on the internet. There are articles that infectious disease specialists publish. Today we are ignorant if we decide to be Knowledge and knowledge is before our eyes.