En nous rendant à Awaday, haut lieu de pèlerinage pour de nombreux Djiboutiens, nous avons voulu comprendre, humer l’ambiance si particulière qui se dégage de cette petite bourgade, dont le tempo est réglé sur celui du commerce du khat… La ville, elle-même n’a pas vraiment de charme, en revanche les montagnes, les lacs, les champs de café et de khat qui l’entourent sont vraiment splendides. Mais plus que tout, ce qui a fait sa renommée et il faut le savoir, c’est qu’Awaday, est la capitale mondiale de cette belle plante éthiopienne qui a su faire chavirer le cœur de tant des nôtres.
Cette liaison amoureuse est-elle fatale ? Qu’en est-il de ses conséquences économiques et sociales sur nos concitoyens ?
Il ne s’agit pas ici de chercher à épingler le khat mais d’informer quelque peu sur cette plante et sur ces différents contours qui sont malheureusement trop souvent ignorés. Enfin il n’est pas envisageable, ni souhaitable d’interdire l’importation de khat en République de Djibouti, mais peut-être pourrions-nous essayer de détourner notre jeunesse de cette douce tentation, notamment en s’interrogeant sur les raisons qui la conduit à reproduire les mêmes schémas que leurs aînés. Une enquête sérieuse sur cette question permettrait de mieux cerner le problème et de mettre en place les moyens appropriés afi n de contenir sa diffusion chez nos plus jeunes. Pourquoi ne pas imaginer à l’instar des campagnes de sensibilisation du ministère de la Santé contre le tabagisme, voir apparaître sur nos écrans de télévision – et pourquoi pas sur nos emballages de Khat – des avertissements alertant les consommateurs des risques qu’ils encourent pour leur santé et leur portefeuille…
Bonne lecture !
Aid Al-Adha

Mahdi A.