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Puissance khat
 

Celine Lesourd, anthropologue chargée de recherche au CNRS, vient de publier une enquête de grande qualité sur une plante bien connue de notre région, le khat (catha edulis). La diffusion de la plante a essaimé au-delà de sa zone de consommation traditionnelle de la Corne de l’Afrique, au point que malgré sa prohibition dans de nombreux pays, il n’est pas impossible d’en dénicher dans les rues de New York, Paris, Bruxelles, Londres, New Delhi, que Pékin. Céline Lesourd dépeint avec une grande clarté et une grande précision les enjeux de cet étrange arbuste. Sa description très documentée s’enrichit d’entretiens et d’enquêtes, autant dans les pays producteurs qu’auprès des consommateurs résidant dans les nouveaux territoires de sa diffusion. C’est un voyage dans un monde peu connu du grand public que propose Celine Lesourd. Elle fait une description passionnante d’un phénomène social, soulignant les obstacles à la mise en œuvre de politiques prohibitionistes visant à brider sa diffusion, officiellement pour enrayer ses méfaits sociaux et économiques. Rencontre…

Vous venez de publier un ouvrage sur le khat [1], que pouvez-vous nous dire sur cette drogue et l’attrait qu’elle peut susciter ?
Par attrait, si on entend l’engouement tout azimut du khat, il faut bien avoir à l’esprit que le phénomène est très récent compte tenu de la longue histoire du khat !
Au XIVe siècle, les travaux de Ibn Fadlallah al-‛Umari dans son ouvrage Masalik al-absar soulignent l’engouement de la population d’Īfat (le Harargué) pour la plante. On reste dans le berceau végétal du khat. Là où il est « né ». Un espace somme toute assez circonscrit.

Des chercheurs, ensuite ont rapporté que, côté harari, le khat aurait été réservé aux citadins et notables de la ville et qu’ils auraient veillé soigneusement à en interdire l’usage et la culture par les « gens des campagnes », entendre les Oromos, et ce jusqu’à la fin du XIXe siècle. Là encore, la consommation est extrêmement localisée et limitée socialement. Il y a pour le dire vite ceux qui « peuvent khatter » et les autres.
La diffusion spatiale et l’adhésion au khat, s’est faite petit à petit, au sein de la communauté musulmane d’abord, en empruntant le train, les routes, la mer, jusqu’à Djibouti, la Somalie, aux Comores ou à Madagascar où le khat débarque au début du XXe. Le khat s’étend, gagne des nouveaux espaces, mais les travaux montrent que mâcher des feuilles de khat est alors, toujours, une pratique occasionnelle. Fêtes religieuses, ramadan, mariages, baptêmes... Pas de ruminage quotidien.
Ce sont les trente dernières années qui marquent un « boom » du khat : en Éthiopie, par exemple, les feuilles se sont démocratisées au point d’être mâchées aussi par des chrétiens orthodoxes, et pas seulement dans l’Éthiopie de l’est. Les feuilles ont aussi voyagé en suivant les diasporas somaliennes, éthiopiennes, kenyanes, des millions de personnes, profitant de l’accélération des circulations mondiales, bagages en soute, courrier fedex, containers.... On peut presque, « techniquement » mais pas légalement, khatter partout. En circulant, le khat se change aussi au fur et à mesure en symbole : religieux et identitaire. Par exemple, selon des Somalis issaq de Londres, khatter c’est venir de quelque part, c’est retrouver ses racines. Même chose pour des Oromos à Canton : le khat dit la terre, l’histoire, une région, un clan. Pour d’autres, c’est une façon de pratiquer l’Islam. Ces « traditions », ces « appropriations » s’inventent tout le temps, elles donnent du sens au khat, elles changeront sans doute encore, mais elles font du sens pour les gens.
Le marché de consommateurs s’est donc étendu aux quatre coins du monde, la production augmente, l’offre a augmenté : des qualités différentes de khat sont apparues, pour toutes les bourses. On peut khatter plus. Toujours plus. D’ailleurs : qu’est ce qui peut arrêter la consommation ? On peut s’arrêter de boire de l’alcool un soir parce que le corps tombe, dit stop, il y a des limites physiologiques. Pour donner un exemple. Mais pour le khat… c’est différent. A part le fait de ne plus avoir les moyens financiers de continuer à brouter, qu’est ce qui peut limiter le mâchonnage ? La consommation est donc, j’ai envie de dire, « sans borne ». Le marché toujours demandeur. Et toujours vaste malgré les prohibitions de plus en plus nombreuses.
 
Pourquoi en êtes-vous venue à vous intéresser à cette plante ?
Ce sont les femmes qui m’ont amenée à m’intéresser au khat. J’ai fait ma thèse sur les femmes d’affaires en Mauritanie. En Éthiopie, un ami et collègue anthropologue, Thomas Osmond, m’a parlé des femmes commerçantes de khat à Dire Dawa. Le rôle des femmes dans ce business est vraiment au centre de mon travail. Les petites vendeuses sur les marchés, les commerçantes plus installées, je pense aussi aux contrebandières sur le train, entre Dire Dawa et Djibouti. Je pense aussi à ces grandes commerçantes dont le khat est porte le prénom, comme des marques du khat. Je me suis interrogée sur les trajectoires de ces commerçantes. Une question toute simple aussi : pourquoi si peu d’hommes vendent du khat ? Pourquoi les femmes ? Quelle est la place de ces femmes dans les circulations globales du khat ? Voilà, c’est comme ça qu’ a commencé mon enquête, sur plusieurs mois, entre 2011 et 2015. Les femmes sont vraiment au cœur de mon livre parce qu’elles sont aussi, tout simplement, au centre du commerce du khat.
 
Cet opiacé est-il consommé aussi en France, voire en Europe ? Si oui, comment expliquez-vous sa faible diffusion auprès des consommateurs traditionnels des autres drogues ?
Le khat n’est pas contagieux, il reste très circonscrit aux communautés djiboutiennes, éthiopiennes, somaliennes, kenyanes, yéménites. Certains chercheurs annoncent vingt millions de mâcheurs dans le monde.
Mais de nombreux travaux universitaires montrent clairement que la bouture ne se repique pas en dehors de ces communautés ! On peut essayer d’imaginer de jeunes Européens s’allongeant sur des matelas pendant des heures en foutah pour bouloter du khat... pour extraire un jus qui libèrera, au mieux, cinq milligrammes d’amphétamines… mais, non, ça ne prend pas ! Comment se le procureraient-ils ? Les têtes blondes ne sont pas dans ces réseaux particulièrement discrets de consommateurs et, surtout, par ailleurs, le marché occidental des stupéfiants est déjà saturé par un éventail de substances et d’expériences bien plus abordables et performantes. L’offre du khat n’est pas du tout concurrentielle en terme d’effets ni de prix.
Il y a toutefois une exception notable : en Israël, les feuilles de khat sont légales et ont été introduites par la communauté juive yéménite. Un chercheur avait travaillé sur la consommation du Hagigat [de l’hébreu « fête » et « gat »/khat], une pilule fabriquée à base de khat et vendue librement dans les kiosques, jusqu’à son interdiction en 2009. Mais le khat n’en a pas pour autant disparu : d’après ce que j’ai lu dans la presse, à Tel-Aviv ou à Jérusalem, les feuilles sont broyées pour des cocktails branchés et sirotées avec du citron, ou accompagné d’arak, ou de cardamone et de cannelle.

Comment est-il introduit en Europe alors que sa consommation est interdite ?
Il faut d’abord rappeler que l’Europe n’est pas la destination principale ! Au loin, il y a les États-Unis d’abord ! Et très très très loin devant, les deux principaux pays d’exportation du khat produit dans le Harargué sont Djibouti et le Somaliland. On parle quand même de 100 000 kg par jour, par voies officielles et contrebande.
Les acteurs et actrices du commerce longue distance (on parle ici de tout le monde : des mères de famille, des commerçants professionnels, des paysans, des étudiants, des salariés) doivent composer avec la prohibition qui est toute aussi expansive que le khat. Il y a les pays qui interdisent, nombreux, et ceux qui autorisent : une des stratégies consiste à se faxer entre les deux en expédiant par avion vers des aéroports sans prohibition (Espagne, Autriche, par exemple) et prévoir ensuite l’ acheminement du khat, avec chauffeur et voiture pour rejoindre les marchés de Londres ou d’Oslo… Il faut toujours avoir à l’idée qu’expédier du khat, c’est jouer au billard en plusieurs bandes. Le problème n° 1, c’est de passer des frontières, certes, mais avec une complication majeure, celle du temps ! Le khat c’est 48 heures chrono… si les feuilles flétrissent ? le khat est mort ! Donc une des méthodes classiques d’exportation consiste à recourir au service express de FEDEX/UPS, vers l’Europe ou les États-Unis mais en aménageant une escale (c’est pareil pour les valises en soute casées sur certains vols) pour tromper la vigilance accrue des douaniers face aux arrivages directs « from Ethiopia » d’emblée connotés « khat ».
Enfin, certains affrètent des containers au départ du port de Djibouti. Avec détour, par Hanoï. Direction la Chine, pour noyer le khat dans le trafic qui met le cap sur les États-Unis. Plus modestement, et plus fréquemment, on peut aussi prendre le chemin de la poste de Dire Dawa et envoyer son colis, toujours en ricochet. Dans ces deux derniers cas la lenteur du transport impose de lyophiliser la marchandise : le khat (le « gogoma ») est alors préalablement séché, réduit en poudre (étiqueté « henné » ou « thé ») et, à son arrivée, il est réhydraté au Coca-Cola.
Mais ces stratégies de contournement des lois ont un coût financier et la probabilité de tout perdre décourage majoritairement ceux qui n’ont plus les moyens de prendre de tels risques. Face à ces contraintes, la solution de repli semble d’investir le marché local et d’ailleurs, depuis quelques années, quelques hommes par l’odeur alléchés s’installent à Dire Dawa… mais non sans difficulté car les femmes veillent sur leur pré-carré. Mais combien de temps ces commerçantes résisteront-elles à cette pression ? On en revient encore aux femmes !

Provoque t-il un risque de dépendance ? Quels sont les risques liés notamment sur le plan sanitaire à une consommation fréquente de ces feuilles ?

Je suis anthropologue, je ne peux que proposer d’analyser le khat comme une marchandise ambivalente (car légale dans certains pays et illégale dans d’autres ; considérée comme une plante dans certains pays et comme une drogue dans d’autres) et montrer comment elle circule, où et comment. De qui à qui. Mon travail c’est ça, c’est de réfléchir sur les effets sociaux, économiques et politiques que provoque localement cette circulation du khat au niveau mondial. Pour les questions médicales ou d’addictologie, je n’ai pas de compétence mais cela m’intéresse beaucoup aussi ! J’ai lu des enquêtes et des études sur les conséquences de la consommation régulière du khat sur la santé. On alerte notamment les consommateurs sur les troubles du sommeil, les risques de cancer de la bouche et de la gorge, la dénutrition. Dans ces lectures, mon attention a été retenue par toutes ces questions sanitaires qui restent sans réponse, sur ces tests qu’il faudrait encore mener pour en savoir plus. En fait, il y a beaucoup d’inconnus encore sur les effets néfastes du khat et sur l’attirail qui l’accompagne comme les cigarettes, les chichas… Et quid du sucre dans le Coca-Cola et les sodas qui sont souvent bus en grande quantité dans les mabraz ?

Durant votre enquête, auriez-vous constaté une autre manière de consommer les feuilles de khat que celle de la mastication ?
Il y a les cocktails en Israël. Il paraît qu’au Yémen le khat est pris en infusion. Dans le cas du khat lyophilisé, le gogoma, là aussi, on est moins dans la mastication que l’infusion.
Le khat est donc, à ma connaissance, essentiellement mâché. Mais précisons, quand même, qu’il y a mastication et mastication !
Au Yémen, les gens disent qu’ils « stockent », ils mâchent les feuilles et en font une boulette dans la joue pour que s’écoule lentement le suc, à la façon du chewing-gum. À Djibouti aussi. Au Yémen, ils utilisent donc le terme maqazin (stocker, emmagasiner) pour dire l’acte de khatter le « khat », ou qât en arabe, terme que l’on pourrait par hypothèse rapprocher de l’arabe qût : la portion, la ration alimentaire. Bref, d’un côté, au Yémen, on rationne. On fait des stocks. De l’autre, à Dire Dawa, non, on broute, on mâche et on avale le khat au fur et à mesure car, comme on me l’a dit une fois : « on n’a pas besoin de stocker ! Les stocks sont dans nos champs, juste là ! ».

Comment expliquez-vous que ce fléau se soit démocratisé au point que les femmes sont dorénavant presque aussi nombreuses que les hommes ? A t-il un impact social au sein des foyers ?
Le khat a longtemps été réservé aux hommes, d’abord, mais comme je l’ai dit, à certains hommes : des érudits, des notables, des croyants, des gens de la ville… il s’est ensuite répandu auprès des hommes « ordinaires », qui cherchaient non plus seulement à être stimulés dans leur prière mais aussi à se donner la force de travailler, de couper leur faim. Le khat est aussi devenu un loisir, un droit à la paresse collective.
Le khat s’est donc démocratisé lentement pour les hommes.
Pour les femmes, le phénomène est peut-être similaire, le khat se démocratise aussi petit à petit. Si je ne peux pas expliquer pourquoi les femmes seraient aujourd’hui aussi nombreuses à mâcher que les hommes, en revanche, il me semble intéressant de faire le lien entre cette démocratisation récente et nouvelle pour les femmes et la manière et les raisons pour lesquelles elles ont été très très très longtemps tenues à l’écart de sa consommation. Le contraste est saisissant !
Mon enquête à Dire Dawa a en effet montré que celles qui peuvent et pouvaient khatter sans souci étaient les femmes âgées. On remarque aussi peu à peu que les femmes mariées ont rallié les mabraz. En revanche, pour les jeunes filles célibataires : interdiction. Certains parents se battent contre leurs filles, qui évidemment le font quand même en cachette. Cet interdit, très ciblé, serait selon moi à relier à l’imaginaire social qui enchâsse intimement le khat et la sexualité, une liaison dangereuse qui affleure dès qu’il est question du « poison sacré ». Toucher au bouquet, ce serait comme toucher à la pomme, se risquer à une expérience émancipatoire… Interdire ainsi le khat aux jeunes femmes non mariées, c’est, sans doute, d’une certaine façon, préserver leur réputation, les tenir hors de portée d’une sexualité hors mariage – réelle ou soupçonnée. Le khat ayant des réputations aphrodisiaques...
On peut donc supposer que le khat est de plus en plus, pour les femmes, perçu, vécu, comme une pratique qui émancipe. Une façon de dire aux autres femmes et aux hommes que ce sont des femmes, libres, libérées, des femmes d’une autre génération. Khatter c’est aussi dire son rang social, dans telles ou telles maisons, dans tels ou tels salons, on a les moyens, ou pas de khatter généreusement et chèrement. Les hommes font du khat un prestige, les femmes aussi.
La puissance des femmes peut se construire par bien d’autres canaux... il semblerait pour nombre d’entre elles que le khat en soit un… Or, il est aussi un élément de construction de la virilité chez de nombreux hommes… De façon générale, le khat vient souvent se poser comme une colonne végétale dans les rapports de genre… on le voit également dans les rapports entre certaines vendeuses et leurs clients, par exemple.

L’Éthiopie est le plus grand producteur mondial de khat. Pourriez-vous nous indiquer ce qu’il représente dans l’économie de ce pays ?
On peut extrapoler sur les superficies cultivées (multipliées par trente en un demi siècle, ou, pour le visualiser autrement, elles sont passées de l’équivalent de la ville de Paris à un territoire aujourd’hui aussi grand que le Rwanda) ; on connaît à peu près la production (pour l’année 1980, la production de khat était estimée à 50 millions de kilogrammes, en 2002, la production annuelle éthiopienne atteindrait les 800 millions de kilos, c’est à dire la production de laitue annuelle en France…). On a aussi des données sur quelques taxes, sur des chiffres de sociétés d’export, des statistiques parfois datées… Mais finalement tout est assez fragment… ça pose question…

Puissance khat. Vie politique d’une plante stimulante ! Le titre de votre ouvrage interpelle forcément. Est-il possible selon vous de lutter contre sa propagation dans les pays de la Corne de l’Afrique ? Faut-il créer des centres de désintoxication comme il en existe en Europe pour les personnes addictes de drogues pour l’endiguer ?
Plutôt que de lutter contre le khat, peut-être faut-il plutôt s’engager sur la question des mésusages du khat. La prohibition est une décision problématique, on a vu à travers l’histoire, qu’elle engendre toujours des effets pervers.
Par exemple, si on prend les pays qui ont interdit le khat : la prohibition se fait évidemment au nom de la santé mais d’autres arguments très forts, plus tortueux, affleurent... Cette méfiance globale vis à vis du khat répond à la war on drug impulsée par les USA – dont on sait qu’elle a fait plus de morts que les drogues elles-mêmes. Il y a d’autre part la lutte mondiale contre le terrorisme – puisque l’argent du khat financerait des groupes terroristes en Somalie… une liaison, d’autant plus dangereuse qu’elle n’est aucunement étayée. Le khat est donc cet ennemi supposé qui guette, dehors. Mais en y regardant de plus près, le khat semble souvent incarner – surtout ? – cet ennemi qui guette, dedans… En effet, nombre d’articles de presse et de témoignages ou communiqués officiels qui courent sur le khat ont pour effet de montrer du doigt les immigrés, ceux qui utilisent le khat « comme drogue du viol par des hommes à la peau sombre » [2]. Les témoignages que j’ai récoltés en Chine en juillet 2018 vont dans ce cens aussi :
« Si tu es noir, pour la police, c’est une certitude que tu vends de la drogue ou que tu en prends […], la semaine dernière, j’ai fêté mon anniversaire dans un club […] avec mes amis, des Éthiopiens surtout, la police a débarqué, ils nous ont tous forcés à pisser dans des tubes […] ».
Prohiber a induit certaines formes de stigmatisation. Peau noire. Musulman. Migrants. A l’heure du refoulement des candidats à la migration, la solution proposée consisterait à promettre plus d’aide au développement pour dissuader les départs… dans le même temps, on fait de la prohibition… or, paradoxalement, les conséquences économiques des bannissements du khat (aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne) sont catastrophiques car les bénéfices générés par la filière du khat profitent à des milliers de paysans, commerçantes, grossistes, chauffeurs, contrebandiers, gouteurs, intermédiaires, trieurs, empaqueteurs, balayeurs, boutiquiers (pourvoyant en charbon à chicha ou cigarettes). Pour vivre mieux.
Alors… Prohiber le khat… ici, dans la Corne de l’Afrique… Interdire, c’est ouvrir la porte à d’autres rumeurs, à d’autres arguments fallacieux, c’est ouvrir la porte à la contrebande, à des violences, à des rapports de pouvoir délicats, à la misère aussi. Prohiber n’est pas synonyme de non-consommer et consommer n’est pas synonyme d’abuser.

Propos recueillis par Mahdi A.


[1Céline Lesourd, Puisance Khat, Vie politique d’une plante stimulante, Paris, PUF, 2019.

[2« Certains présentateurs affirment que le khat est comme l’héroïne, un dépresseur. [...] Certains disent qu’il est utilisé comme drogue du viol par des hommes à la peau sombre ». https://www.thedailybeast.com/chinese-getting-hooked-on-the-middle-easts-favorite-drug

 
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