L’Union européenne, l’Unicef et le ministère de la Santé de Djibouti ont lancé aujourd’hui, 31 octobre, un projet pour une meilleure prise en charge et la prévention de la malnutrition chez la femme enceinte et allaitante et les enfants de moins de 5 ans dans les zones rurales et périurbaines vulnérables. Ce projet est doté d’un budget de six millions d’euros, financé par l’Union européenne.
Ce projet contribuera aussi aux objectifs de développement durable pour 2030, notamment l’Objectif 2 qui appelle à éliminer la faim, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir l’agriculture durable.
« Soutenir les efforts du gouvernement de Djibouti en matière de lutte contre la malnutrition chez les enfants, reste une priorité pour l’UNICEF et ses partenaires. Durant les 1000 premiers jours de vie des enfants (allant de la conception jusqu’à l’âge de 3 ans), période courte et cruciale, durant laquelle une bonne nutrition conduit à un développement optimal de l’enfant et plus tard des adultes plus productifs, assurant ainsi un excellent investissement qui offre à ces mêmes enfants la possibilité de contribuer à moyen et long terme à la croissance économique de leur pays » a déclaré Djanabou Mahondé, représentante de l’Unicef à Djibouti.
Lors de la cérémonie de lancement, l’ambassadeur Kulach a rappelé que « l’action de l’Union européenne s’inscrit dans le développement et la mise en œuvre par le gouvernement de Djibouti de la politique nationale de nutrition accompagnée d’un protocole de prise en charge de la malnutrition aigüe ». Il a par ailleurs conclu « en saluant la collaboration entre la République de Djibouti et l’Union européenne qui permet d’assurer une meilleure efficacité de notre action. Cette collaboration continue à travers le 11e Fonds européen de développement qui couvre la période 2014-2020. L’amélioration de la sécurité alimentaire des populations vulnérables en est une des composantes essentielles. »
Le projet qui s’étale sur quatre ans a pour objectif de contribuer à accroître durablement la résilience des populations rurales et péri-urbaines face aux effets du changement climatique et la sécheresse. Il est important de noter que la complémentarité entre ce projet et les interventions de prévention de la malnutrition et de renforcement de la sécurité alimentaire mises en œuvre par les autres secteurs (agriculture, éducation, affaires sociales…) contribue à renforcer le développement du capital humain, essentiel pour un développement durable du pays.
Ilwad Elmi
A Propos de l’UE : La résilience et la sécurité alimentaire restent des secteurs de concentration de l’aide au développement de l’Union Européenne dans le cadre du 11ème Fonds Européen de Développement pour Djibouti, qui couvre la période 2014-2020 et est doté de 110 millions d’euros. La convention portant sur les projets de résilience de l’Union Européenne en République de Djibouti prévoit une enveloppe de 27 millions d’euros.