Human Village - information autrement
 
L’UE et les populations les plus démunies
par Ilwad Elmi Mohamed, octobre 2018 (Human Village 34).
 

L’ambassadeur de l’Union européenne à Djibouti, Adam Kulach, a lancé ce jeudi, en présence du ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed, du ministre de la Santé, Djama Elmi Okieh, de la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan et de la chef de mission de l’OIM, Lalini Veerassamy, un projet pour la mise en place de solutions pérennes pour les populations hôtes, les réfugiés et les migrants les plus vulnérables à Djibouti. Ce projet, mis en œuvre par l’OIM et financé à hauteur de 8 millions d’euros, soit environ 1,646 millions de francs Djibouti par l’UE, s’inscrit dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique de l’Union européenne, dont l’objectif est de remédier aux causes profondes de l’instabilité et de la migration irrégulière et des déplacements forcés en Afrique.

Lors de la cérémonie de lancement du projet aujourd’hui au Sheraton, Adam Kulach, a rappelé les engagements pris par l’Union européenne et ses Etats membres concernant les droits des réfugiés et des migrants, et notamment l’amélioration de la résilience des populations les plus vulnérables. Dans son intervention, l’ambassadeur Kulach a évoqué « le rôle important de Djibouti comme terre d’accueil pour des milliers de réfugiés et de migrants » et s’est dit « convaincu de pouvoir compter sur le soutien des autorités djiboutiennes pour continuer à protéger et à réduire l’état de vulnérabilité des personnes les plus affectées par la migration mixte [1] à Djibouti ». Il a ajouté que « l’Union européenne, avec ce nouveau projet du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, continuera à renforcer les actions du gouvernement, et notamment du ministère de l’Intérieur, à travers l’ONARS, du ministère de la Santé et du ministère de la Femme et de la Famille pour continuer à venir en aide aux plus nécessiteux ».

A l’issue de ce projet pour la protection des sujets les plus vulnérables, quatre résultats sont attendus :
1) une amélioration des conditions de vie des enfants des rues qu’ils soient djiboutiens, réfugiés ou migrants ;
2) une meilleure condition sanitaire et offre de santé dans les zones les plus touchées par la migration ;
3) un renforcement des capacités du ministère de la santé afin de répondre aux défis apportés par la migration mixte ;
4) une amélioration des capacités de l’ONARS à identifier et à assister les réfugiés et les migrants les plus vulnérables.

Le lancement de cette nouvelle initiative intervient un mois après le lancement d’un autre projet du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Ce don de l’Union européenne de 6,85 millions d’euros, soit environ 1,423 millions de francs Djibouti, va permettre au PAM d’appuyer le secrétariat d’État aux Affaires sociales pour renforcer le système de sécurité sociale de l’État dans le cadre des moyens de subsistance et de la couverture médicale gratuite.

Ilwad Elmi


[1Flux de personnes qui migrent pour différentes raisons mais partagent les mêmes trajectoires et moyens de transport.

 
Commenter cet article
Les commentaires sont validés par le modérateur du site avant d'être publiés.
Les adresses courriel ne sont pas affichées.
 
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 
Partir à la retraite rime-t-il avec précarité ?
 
Comité de sélection du fonds PISCCA : bilan et perspectives
 
L’indice de développement humain s’améliore à Djibouti
 
| Flux RSS | Contacts | Crédits |