D’après un communiqué de l’Assemblée nationale.
L’Assemblé nationale s’est réunie le 26 octobre 2025 pour l’examen de la proposition de loi n°001/AN/25/9ᵉ L portant révision partielle de la Constitution, en présence de l’ensemble du gouvernement.
La séance a commencé par un hommage rendu à la mémoire de l’ancien député Hassan Robleh Ali, par le président de l’Assemblée nationale, Dileita Mohamed Dileita.
Les rapporteurs des commissions compétentes ont ensuite présenté les principales dispositions du texte modifiant la Constitution :
– inscription de l’interdiction des mutilations génitales féminines ;
– renforcement des critères d’éligibilité à la présidence de la République (résidence…) et suppression de la limite d’âge ;
– imposition d’une loi organique pour l’organisation des finances publiques ;
– élargissement du Conseil constitutionnel à neuf membres, pour un mandat de neuf ans, renouvelables par tiers tous les trois ans.
Le président du groupe RPP, Abdourahman Awaleh Yacin, s’est d’abord réjouit des conditions dans lesquelles le texte avait été examiné. Puis la présidente de la Commission de la législation, de l’administration générale et des droits humains, Kaltoum Farah Said, a détaillé les éléments juridiques du texte. On notera que le président du groupe Frud, Ougoureh Kifleh Ahmed n’a pas souhaité prendre la parole.
Enfin, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, a apporté le soutien du gouvernement à ce projet, et salué la démarche qu’il estime « conforme aux aspirations profondes du peuple djiboutien », puisqu’elle « traduit la volonté du peuple de consolider ses institutions, d’assurer la continuité de l’État et de renforcer l’état de droit ».
Les députés ont ensuite approuvé à l’unanimité la proposition de modification constitutionnelle. Avant de clore la séance, Dileita Mohamed Dileita, président de l’AN, a déclaré que « la révision constitutionnelle adoptée aujourd’hui marque un tournant contemporain de premier plan dans la vie politique et juridique de notre pays. Elle traduit la capacité de la nation à évoluer dans le respect du droit, à moderniser son cadre institutionnel sans renier ses fondements républicains. »
Note de la rédaction
En fonction de l’article 91 de la Constitution, pour être définitivement approuvée la modification constitutionnelle doit être soumise à referendum, ou adoptée une seconde fois par l’Assemblée nationale à la majorité des deux-tiers.