D’après un communiqué de la présidence.
Cette deuxième édition des rencontres sur le changement climatique [1] réunit des dirigeants politiques, des scientifiques et des personnalités civiles afin de renforcer la sensibilité aux questions transversales posées par les modifications en cours du climat. Les intervenants ont insisté sur les alternances à venir de graves sécheresses et d’inondations destructrices qui causent de graves difficultés économiques et entraînent conflits, exodes et pathologies. Les orateurs ont appelé à une plus grande solidarité entre les nations sur les enjeux climatiques.
Dans son discours, Ismail Omar Guelleh a appelé à plus de coopération et d’entraide à l’échelle mondiale car « il n’y aura ni avenir viable sans stabilité environnementale ni prospérité partagée sans justice climatique » qui « nécessitera un partenariat international juste, fondé sur la confiance, le partage de savoirs, l’accès aux financements et une véritable reconnaissance de la contribution africaine à l’effort global ». Le président a aussi insisté sur l’action des États, comme celle de Djibouti avec son Observatoire régional de recherche pour l’environnement et le climat (ORREC), « instrument scientifique de haut niveau, capable de mesurer avec précision les effets du changement climatique, mais aussi de proposer de réponses concrètes, adaptées à notre contexte […] devenu un acteur crédible et dynamique du paysage scientifique africain » en particulier « sur les liens entre environnement et santé ». Cet organisme « travaille en étroite collaboration avec les communautés rurales, en mettant la science au service de leurs besoins ; adaptation des pratiques agropastorales, gestion des ressources, renforcement des capacités locales… ».
Enfin, « sur le plan régional, Djibouti travaille activement avec l’IGAD pour intégrer pleinement la résilience climatique dans les stratégies de prévention des conflits et de gestion de ressources partagées. […] Nous soutenons les mécanismes de dialogue entre États et communautés pour éviter que les tensions liées à l’eau ne deviennent de sources de divisons mais au contraire des opportunités de coopération renforcée » dans le cadre d’une
« mobilisation collective des nations du monde pour construire une nouvelle architecture de la solidarité climatique ».
Outre Nabil Mohamed Ahmed, ministre de la Recherche et organisateur de l’événement, l’ensemble des membres du gouvernement djiboutien ont assisté à cette rencontre.
[1] Conférence internationale de Djibouti sur le changement climatique, Recherche et résilience (2CR2).