D’après un communiqué de l’OIM [1].
Quatre embarcations transportant des migrants entre Djibouti et le Yémen ont fait naufrage, a annoncé ce vendredi 7 mars l’agence de l’ONU pour les migrations (OIM), ajoutant ne pas avoir d’informations sur la nationalités des personnes disparues. Plus de 180 personnes sont portées disparues dans ces drames.
Au moins 558 personnes sont mortes en 2024 en empruntant la « route de l’Est » entre la Corne de l’Afrique et le Yemen, selon l’OIM, en faisant « l’année la plus meurtrière pour les traversées maritimes de migrants, entre l’Est et la Corne de l’Afrique et le Yémen ». En octobre 2024, au moins 48 personnes sont mortes, abandonnées en pleine mer, forcées de sauter par-dessus bord.
Chaque année, des dizaines de milliers de migrants venus de la Corne de l’Afrique, souvent originaires d’Éthiopie et de Somalie, franchissent la mer Rouge pour tenter d’atteindre les pays du Golfe. Ils fuient les conflits, les catastrophes naturelles et les perspectives économiques médiocres de leur pays. Les migrants qui parviennent à atteindre le Yémen sont souvent confrontés à d’autres menaces pour leur sécurité dans le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, en proie à une guerre civile depuis plus de dix ans.
La plupart tentent ensuite de rejoindre l’Arabie saoudite et des pays du Golfe persique où ils pourront travailler comme ouvriers ou employés de maison. L’OIM a déclaré que dans leurs efforts pour atteindre ces pays, les migrants étaient « confrontés à l’exploitation, à la violence et à des conditions qui mettent leur vie en danger tout au long de leur parcours ».
[1] Voir en ligne le communiqué de l’OIM.