26 blessés dont un grave dans l’accident d’un car scolaire
Mardi 3 décembre au matin à proximité du lac Assal, un car scolaire transportant un peu moins d’une trentaine de passagers a quitté la route et fait plusieurs tonneaux. Cet accident a entraîné l’hospitalisation d’une adolescente qui doit être évacuée en France. Ce transfert n’a pu être réalisé jeudi dernier, la configuration de l’avion ne le permettant pas. Selon des proches de la famille, on serait en train « d’organiser un autre avion pour ce jeudi 12 ».

Vingt-deux autres élèves du lycée français Kessel et deux accompagnateurs ont été plus légèrement blessés. Human Village a recueilli les témoignages de parents excédés, et d’élèves accidentés, certains encore sous le choc. Les victimes ont été prises en charge par le personnel médical de la gendarmerie dans un premier temps, rapidement assisté par celui des Forces françaises stationnées à Djibouti, sur le site même de l’accident pour les premiers soins. Les plus gravement atteints ont été évacués par hélicoptère au centre médico-chirurgical interarmées (CMCIA) situé à proximité de l’aéroport. Les autres blessés y ont été transférés par voies routières. Légèrement blessé, le chauffeur du bus a lui aussi été transporté au CMCIA.

L’incident s’est produit vers 11h30. Les parents ont pu récupérer leur enfant à la tombée de la nuit, aux alentours de 22h au CMCIA. Les circonstances de l’accident n’ont pas été précisées pour le moment. Les parents d’élèves demandent des réponses. Ce qui est certain, c’est qu’ils ne veulent pas que la direction de l’établissement soit exonérée de toute responsabilité dans cette affaire. En outre, ils veulent se lancer dans le combat pour renforcer la sécurité des cars scolaires.

La sécurité en question après l’accident du bus qui a fait plusieurs tonneaux
Une enquête de flagrance pour blessures involontaires a été confiée à la gendarmerie nationale. Des témoins ont déjà été entendus et d’autres le seront à compter de ce lundi 9 décembre. Des prélèvements ont été effectués pour tester l’alcoolémie et la toxicologie du conducteur du car scolaire. Pour le moment, l’on sait qu’il a perdu le contrôle du véhicule dans un virage. L’enquête en cours devrait déterminer plus précisément les causes de l’incident.

Selon un parent d’élève fort mécontent, l’enquête doit permettre de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de l’accident. « On a confié nos enfants entre les mains d’une institution supposée répondre à certains impératifs. Avant tout, il y a l’obligation de sécurité, donc moi la question que je me pose dans cette affaire, c’est à quel stade il y a eu des défaillances. Parce que l’obligation de l’école est de vérifier l’état du véhicule qu’elle va utiliser. Ce dernier doit répondre à des critères minimaux de sécurité, je ne suis pas sûr que ce travail de vigilance ait été effectué. Surtout lorsque l’on sait que le véhicule transportant les enfants est tombé en panne sur la route d’Arta, qu’un second bus a été affrété pour dépanner les enfants, et c’est le chauffeur de ce dernier qui a fait trois tonneaux sur la route sinueuse en direction du lac Assal. Enfin le minimum de bon sens veut que lorsque l’on va louer un moyen de transport collectif pour enfants dont l’âge varie de 12 à 13 ans, que l’on prenne un minimum de précaution. On est en droit de s’interroger si l’école a vérifié l’état de l’autobus et donc du manque de vigilance de l’établissement Kessel, la connaissance du conducteur de la route du lac Assal… Qu’en est-il de ces exigences de prévoyance ? L’école n’aurait-elle pu tout simplement annuler la sortie scolaire des enfants, dès la casse mécanique du premier véhicule, pourquoi faire prendre autant de risques à nos enfants ? »

Mahdi A.

Note : contacté par Human Village, le proviseur - Bruno Lassaux - n’a pas souhaité réagir.