D’après un communiqué de la présidence.
Le président de la République, a quitté le pays ce dimanche matin 1er septembre à destination de Pékin, la capitale chinoise où, à l’invitation de son homologue Xi Jinping, il prendra part du 4 au 6 septembre aux travaux du 9e sommet du Forum pour la coopération sino-africaine (FOCAC).
Créé au début des années 2000, le FOCAC est la principale rencontre au sommet entre la Chine et l’Afrique, pour définir, planifier et adopter des modalités et projets stratégiques de coopération entre les parties. Se réunissant tous les trois ans, le FOCAC consacre depuis 2018 une part de ses travaux à la mise en œuvre de la « Ceinture et de la Route », le projet de coopération transcontinentale initié par la Chine donne un rôle crucial et prépondérant à l’Afrique.
Adjoint du thème « S’associer pour promouvoir la modernisation », la 9e édition du FOCAC déclinera les grandes lignes d’une architecture générale de coopération technique. Elle devrait déboucher sur la création d’un processus de transfert de compétence et de technologie entre les deux parties. La République de Djibouti a toute sa place dans ces discussions.
C’est l’audience bilatérale entre Ismail Omar Guelleh et le président chinois, Xi Jinping, qui sera la principale étape du déplacement du chef de l’État. Il participera également au Forum économique Chine-Djibouti qui se déroulera à Shanghai. Le président djiboutien, accompagné d’une délégation représentative du secteur privé, mettra à profit cette rencontre pour plaider, auprès d’environ 500 opérateurs économiques chinois, les atouts de notre pays comme plateforme géographique de premier plan et hub logistique multimodal.
Lors de ce déplacement en Chine, Ismail Omar Guelleh est accompagné notamment du ministre de l’Économie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh, du ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Ali Youssouf, des ambassadeurs djiboutiens en Chine, Abdallah Abdillahi Miguil, et auprès de l’Éthiopie et de l’Union africaine, Abdi Mahamoud Aybeh, du président de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi, et du président de la Chambre internationale de commerce de Djibouti, Youssouf Moussa Dawaleh.
À Shanghai, Ismail Omar Guelleh défend les atouts djiboutiens
D’après un communiqué de la présidence, 3 septembre.
Le chef de l’État est intervenu ce mardi 3 septembre lors d’un forum d’affaires sino-djiboutien organisé par l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti et consacré aux atouts de notre pays en tant que place commerciale et d’investissement. Cette rencontre s’est déroulée à Shanghai, à l’hôtel Mandarin Oriental Shanghai, en marge du 9e sommet de coopération économique Chine-Afrique qui lui, ouvrira ses travaux jeudi, à Pékin. Y participaient Gong Zheng, maire de Shanghai, et 350 hommes et femmes d’affaires de Chine.
Dans son intervention, Ismail Omar Guelleh a détaillé les atouts de Djibouti, mettant particulièrement l’accent sur ses infrastructures et ses zones franches. « La zone franche internationale de Djibouti, un brillant exemple de l’initiative Belt and Road, permet aux entreprises du monde entier de prépositionner leurs marchandises, réduisant ainsi considérablement les délais et les coûts de livraison. […] Elle offre un accès à des marchés clés comme la région COMESA, un marché dynamique de plus de 500 millions de consommateurs. » Il a évoqué « les nombreux rationalismes et mesures adoptés par notre pays en vue d’accroitre l’œuvre de son attractivité et compétitivité. […] Pour attirer et soutenir les investissements à long terme, nous avons créé un environnement commercial transparent au sein de nos zones franches. […] Nous avons établi une base juridique solide, offrant des incitations fiscales et non fiscales qui réduisent les barrières et améliorent les rendements pour les investisseurs étrangers. » Il a rappelé les « efforts entrepris constamment par notre pays en vue de sa conformité pleine et entière avec l’ensemble des normes et pratiques régissant le commerce international ».
Le président a insisté sur les capacités des travailleurs djiboutiens, formés aux métiers liés à la mer, aux équipements portuaires et aux zones franches, qui accroissent le niveau de prestations de service fourni aux partenaires du développement djiboutien. « Nous avons investi dans l’éducation et la formation professionnelle, afin de garantir aux Djiboutiens les outils dont ils ont besoin pour prospérer dans l’économie de demain […]. Chaque étape de la chaîne de valeur du développement des infrastructures crée des emplois, soutient les petites entreprises et transmet des compétences précieuses. » Il a exprimé enfin « l’espoir que ce forum débouche rapidement sur des résultats positifs ».
Ce forum économique sino-djiboutien, dont l’organisation était sous l’autorité de l’ambassadeur de Djibouti en Chine, Abdallah Abdillahi Miguil, a permis une rencontre fructueuse entre les communautés d’affaires des deux pays.
Ismail Omar Guelleh retourne à Pékin
D’après un communiqué de la présidence, 4 septembre
Lors de son déplacement à Shanghai, le président de la République a eu également un entretien avec le secrétaire du Comité du Parti chinois de Shanghai, chef de cette collectivité territoriale et l’un des hommes politiques les plus en vue en Chine actuellement, Chen Jining. Shanghai, premier port chinois, est l’un des fleurons du développement du pays. Une collaboration de Djibouti avec cette importante ville a été envisagée, avec en particulier la formation professionnelle d’étudiants djiboutiens, une coopération dans le domaine de l’urbanisme, ou l’achat de sel djiboutien.
Ce mercredi soir, Ismail Omar Guelleh, prendra part à Pékin au diner officiel offert par le président Xi Jinping, en l’honneur des chefs d’État et de gouvernement africains participant au 9e sommet du FOCAC qui, ouvrira ses travaux demain, jeudi. Le président djiboutien y prononcera un discours consacré à la situation globale de notre région et à sa vision d’un plus grand partenariat gagnant-gagnant entre la Chine et les pays d’Afrique.
Intervention d’Ismail Omar Guelleh au FOCAC
D’après un communiqué de la présidence, 5 septembre
Le président de la République a eu un entretien lundi à Pékin avec son homologue chinois, Xi Jinping. Il est ensuite intervenu à la tribune du 9e FOCAC. Il a d’abord insisté sur la réussite de la coopération sino-africaine, produit d’une communauté de vue et de convictions. « La Chine et l’Afrique partagent, en effet, une vision commune d’un avenir où le développement durable et la prospérité sont accessibles à tous », basé sur « le respect mutuel, la sincérité et la recherche de résultats concrets […]. Grâce aux efforts consentis par la Chine et l’Afrique, nous pouvons, aujourd’hui, affirmer avoir surmonté un certain nombre de nos défis ».
Le président a ensuite appelé au développement des actions commune concernant les « menaces sécuritaires dans plusieurs régions du monde, et particulièrement en Afrique qui, elle, fait face à des défis majeurs concomitants, notamment climatique sécuritaire ou socioéconomique. […] Des défis qui transcendent les frontières, favorisent l’instabilité et mettent en péril ce que nos sociétés ont de plus essentiel : la pérennité de leur existence. ». En particulier la « résurgence inquiétante des conflits internes » et « le caractère hybride » qu’ils acquièrent sous l’effet du « terrorisme », demande qu’ils soient inscrits au cœur des priorités de la coopération Chine-Afrique. « La complexité de ces crises requiert, par conséquent, un système multilatéral robuste, capable de favoriser et de promouvoir la mutualisation de nos forces », avec « l’impératif de replacer le multilatéralisme au cœur des priorités de la communauté régionale et internationale. »
La président djiboutien a ensuite évoqué la situation régionale, en commençant par le Soudan ravagé par la guerre depuis plus d’un an. « Les différentes initiatives engagées jusqu’à présent, que ce soit sous les auspices de l’IGAD, de l’UA, le processus de Djeddah, les efforts des pays voisins …, restent au point mort. […] En tant que président en exercice de l’IGAD et, en tant que pays frère, Djibouti continue inlassablement à œuvrer en vue d’un cessez-le-feu. […] Pas plus tard que le mois dernier, Djibouti a abrité une retraite de médiateurs visant à conjuguer les différentes initiatives de façon à ramener pacifiquement le Soudan à un processus politique inclusif. »
À propos du mémorandum entre le Somaliland et l’Éthiopie, le président a estimé que « apaiser rapidement ce malentendu est, à la fois, un devoir de solidarité régionale, mais également un impératif de sécurité et de développement collectif ».
« Nous suivons avec beaucoup d’attention le prochain scrutin au Soudan du Sud. C’est une étape importante qui contribuera à consolider, non seulement, une paix durement gagnée mais à tracer, également, la voie vers un avenir plus stable et plus prospère. »
« Nous sommes encouragés, ces dernières années, par les progrès significatifs réalisés en Somalie sur les fronts politique, sécuritaire et de développement », dus à « l’engagement des autorités somaliennes, du sacrifice des troupes de l’AMISOM et ensuite de l’ATMIS, ainsi que de la solidarité constante des Nations Unies et partenaires internationaux ».
Le président a conclu avec optimisme que « l’Afrique est sur la bonne voie…Elle a conscience de ses atouts et travaille pour l‘avènement d’une nouvelle ère de paix et de développement, particulièrement avec notre partenaire privilégié la Chine », avec « cette Afrique-là, cette Afrique, pleine de promesses, réunie aujourd’hui à Pékin ».
Outre sa participation au diner officiel offert mercredi par le président chinois, le président djiboutien a eu des entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues africains participant à ce 9e sommet du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC).