D’après des communiqués de la présidence
27 juin 2024
À l’occasion de la célébration de l’indépendance de Djibouti, de nombreux messages de félicitations, envoyés par des chefs d’État et de gouvernement de pays frères et amis ou de responsables des organisations internationales, arrivent à la présidence de la République. Ces personnalités souhaitent « succès et réussite » au président de la République et « davantage de bien-être, de progrès et de prospérité au peuple djiboutien ».
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a ainsi écrit : « A l’occasion de la fête d’indépendance de la République de Djibouti, je félicite de tout cœur Votre Excellence ainsi que le peuple frère de Djibouti au nom de ma nation et de moi-même. […] Je suis convaincu que les relations amicales existantes avec Djibouti, l’un de nos partenaires les plus importants dans la Corne de l’Afrique, fondées sur des liens historiques profondément enracinés, se développeront conformément aux intérêts communs des deux pays et au bien-être de leurs peuples ».
Des messages proches ont été envoyés par l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani, du roi de Bahreïn, Hamad Bin Issa Al-Khalifa, du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, du président du conseil présidentiel yéménite, Rashad Al-Alimi, du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev. Tous ces dirigeants, comme le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ou la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, ont exprimé leurs « chaleureuses félicitations et leurs vœux les meilleurs au président et au peuple djiboutien »
Discours d’Ismail Omar Guelleh
« Nos compatriotes ont su faire de l’unité nationale un rempart infranchissable contre les démons des divisions communautaires […]
Le 27 juin est pour tous les Djiboutiens une journée de communion nationale sous l’ombre de notre drapeau. Une journée où nous laissons éclater toutes nos émotions pour exprimer notre sentiment patriotique […].
Ce 27 juin a été en même temps un aboutissement de la lutte pour notre émancipation et un point de départ pour le développement économique de notre jeune Nation. Depuis ce jour où les Djiboutiens ont pris en main leur destinée. Ils ont commencé par déjouer tous les pronostics qui certifiaient que leur pays n’était pas viable, ils ont enclenché un processus de développement inclusif par l’accès de tous à l’éducation et à la santé…, ils ont fait de leur pays un havre de paix, de progrès et de stabilité. »
Le Président de la République a ensuite rendu hommage à « nos aïeuls, à leurs descendants, à nos parents et à tous ceux et celles que la colonisation a exploité, opprimé et réprimé. Nos premières pensées, nous les réservons à ces hommes et à ces femmes dont la résistance, l’héroïsme et le martyr ont fini par briser le joug colonial […, en] premier lieu le père de la nation, le président Hassan Gouled Aptidon ainsi qu’à ses compagnons de lutte. »
« Notre région est confrontée à des turbulences qui ont engendré une instabilité et qui ont impacté significativement les économies des pays de la région […]. Djibouti ne peut pas être indifférent à cette situation […]. Nous déployons tous nos efforts diplomatiques en mettant en œuvre nos offres de médiation pour pacifier notre région [… et appelons] nos frères Somaliens et Éthiopiens à résoudre leurs différends dans un cadre de négociation apaisé, qui respecte les intérêts et la souveraineté des deux nations. […] Quant au conflit fratricide qui déchire le Soudan, l’urgence dans un premier temps est de parvenir à un cessez-le-feu pour épargner la vie des milliers de civils […]. Notre pays, qui assure la présidence de l’IGAD, multiplie les initiatives, en concertation avec toutes les parties en conflit et tous les partenaires pour le retour de la paix dans ce grand pays de notre continent. ».
« Grâce à ses ressources, grâce à ses terres arables, grâce à sa jeunesse, notre continent contient en son sein toutes les potentialités de sa prospérité économique […]. C’est parce qu’il faut à notre continent un leadership qui s’appuie sur une expérience et une compétence reconnue que Djibouti a pris la décision de présenter la candidature de son ministre des Affaires étrangères au poste de la présidence de la Commission de l’Union africaine. [… Mahmoud Ali Youssouf réunit toutes] les qualités requises pour le job : sa longue expérience de la diplomatie, son talent de négociateur et sa maitrise des grands dossiers prioritaires du moment. »
« En cette journée d’indépendance nationale, comment ne pas aborder la souffrance de nos frères palestiniens victimes d’une colonisation barbare […], le calvaire en cours que vit la population de Gaza…. Cette colonisation, faite d’occupation, de spoliation, d’humiliation et de violence perdure, au mépris du droit international […]. La communauté internationale a le devoir moral de protéger la population des massacres prémédités et perpétrés par l’entité sioniste […] et d’accélérer l’adhésion de l’État de Palestine aux Nations Unies comme l’a recommandé l’Assemblée générale de l’ONU [… grâce] à la solution juste de deux États conformément au droit international ».
Le chef de l’État a ensuite pris part au traditionnel défilé militaire organisé ce jeudi matin sur le site de Balbala. Cette parade des contingents représentatifs de l’ensemble des forces armées et de sécurité de notre pays a donné la pleine mesure des importants moyens techniques, matériels et humains dont dispose la République de Djibouti pour défendre l’intégrité du pays et protéger les biens et les personnes se trouvant sur toute l’étendue de son territoire.
A l’issue de sa participation à ce défilé militaire, le président de la République s’est rendu au mausolée du martyr, situé sur l’esplanade du Palais du Peuple, pour y déposer une gerbe de fleurs, hommage posthume de la nation en l’honneur de ceux qui sont morts pour notre épanouissement.