Selon certaines informations, l’Érythrée fermerait son espace aérien dès cet été aux avions à destination ou au départ de Djibouti, contraignant les compagnies aériennes à rallonger certains itinéraires.
Ces restrictions obligeraient les avions à destination ou au départ de Djibouti au début de la saison estivale, à faire des détours pour assurer certaines liaisons internationales en contournant l’espace aérien érythréen qui couvre une partie de la mer Rouge. Les avions l’utilisent en particulier pour se rendre en Europe, en Turquie et dans certains pays du Proche Orient dans leurs liaisons avec Djibouti.
Si l’interdiction était confirmée, le temps de vol Paris-Djibouti augmenterait de deux heures cet été sur les vols Air France. Étant donné que cela entrainerait une augmentation de la consommation de carburant, le prix du billet ne manquera pas de suivre la même pente !
Cette interdiction du ciel érythréen serait un obstacle de plus au trafic aérien vers Djibouti, puisqu’elle s’ajouterait à celle du Soudan et du Yémen, des pays trop instables pour être survolés. D’ailleurs, cette annonce commence à donner aux compagnies aériennes de véritables sueurs froides.
Cette nouvelle décision de l’Érythrée est-elle la marque d’une nouvelle dégradation des relations avec Djibouti ? Est-elle une réaction aux activités militaires des forces occidentales positionnées à Djibouti confrontées aux actions des houtis en mer Rouge ?
Le président somalien, Hassan Sheik Mohamoud, en visite le 17 mars à Asmara pour 48 heures, a-t-il profité de sa rencontre avec Isaias Afwerki, dont il est réputé proche, pour jouer les Monsieur bons offices et tenter de dénouer quelque peu les nœuds de cette pelote et de faire lever cette interdiction de survol ? Mystère et boule de gomme…
Mahdi A.