Comme l’évoquait le président Erdogan de Turquie, il y a dans les comportements de Macron quelque chose de profondément puéril, enfantin immature.
L’arrogance belliqueuse dont il a fait preuve dans la crise diplomatique avec le Niger en est une démonstration édifiante.
L’on se souvient, qu’en toute souveraineté, la junte au pouvoir a décidé d’expulser l’ambassadeur de France, déclaré PNG (persona non grata). Situation prévue par la convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961.
Au lieu de s’y conformer, Macron a décidé de bomber le torse et de dénier aux autorités nigériennes le droit d’appliquer le droit. Prétextant, en toute mauvaise foi, que c’est auprès du président déposé Bazoum qu’il avait accrédité son ambassadeur. Or, l’on est accrédité auprès d’un État et non pas d’un régime, encore moins de la personne du chef de l’État.
S’il se permet de s’arroger le droit de violer le droit, qui est juge de la légitimité du juge ? Ceci rappelle brutalement que le droit dépend de la force et que, selon le mot de Bismarck, « la diplomatie sans les armes, c’est la musique sans les instruments ».
Sauf qu’il ne faut pas oublier un point capital : l’immense soutien populaire accordé à ce qui ressemble plus à une révolution qu’à un putch.
Et si certains régimes de la CEDEAO prennent le risque de jouer aux mercenaires ou supplétifs de Macron, ils encourent, eux aussi, les foudres de leur population.
Quelque chose a changé, radicalement. On le sent même à Djibouti : toute dictature a une fin, violente le plus souvent.
Cassim Ahmed Dini
Dessins de Kak.