D’après des communiqués de la présidence.
Ismaïl Omar Guelleh a participé au sommet africain sur le climat qui s’est tenu du 4 au 6 septembre à Nairobi. Autour du thème « Stimuler la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le monde », cette rencontre vise à promouvoir un développement africain soutenable et aider à l’accès aux financements internationaux.
Le président djiboutien est intervenu pour illustrer les intérêts de l’« économie bleue », les activités liées aux mers et océans, pour combattre les dysfonctionnement causés par le réchauffement climatique. Cela inclut « les activités portuaires et maritimes, la pêche, l’aquaculture, le tourisme, la sécurité maritime, les technologies de pointe telles que les énergies renouvelables et les télécommunications à travers les câbles sous-marins […]. Mon pays étant un pays désertique, sévèrement impacté par le changement climatique ces dernières années, l’économie bleue, s’est depuis longtemps, naturellement imposé à nous. C’est pourquoi le secteur primaire ne représente que 3% du PIB alors que le secteur tertiaire occupe 87% du PIB grâce aux activités portuaires, maritimes et logistiques. [… mais aussi] notre position géostratégique…, un atout très important dans le secteur portuaire et du trafic maritime international. » Le président a évoqué l’élaboration « au cours de l’année 2023, d’une stratégie nationale pour l’économie bleue dont la vision nationale et les principes directeurs guideront l’action du gouvernement, de ses partenaires et de la société civile dans les domaines maritimes et côtiers. »
« La vision de la stratégie de l’IGAD pour l’économie bleue est une économie inclusive et durable qui pourra contribuer de manière significative à la transformation de la Corne de l’Afrique […]. Le renforcement de la croissance économique des activités maritimes traditionnelles et émergentes, la sauvegarde des ressources naturelles et des services écosystémiques et la création d’emplois durables et la préservation des moyens de subsistance. »
Cela demande un plan « d’action de lutte contre les inégalités et les pratiques néfastes qui entachent la gouvernance des océans, la pêche illégale, la pêche industrielle commerciale illimitée et non durable, le déversement illégal de déchets toxiques », et que les bailleurs respectent « leurs engagements car le développement de l’économie bleue s’inscrit parfaitement dans cet esprit de durabilité et de résilience prôné par l’Agenda 2030 des Nations unies ».
Ismail Omar Guelleh a également inauguré les nouveaux locaux de l’ambassade djiboutienne au Kenya, en présence du secrétaire exécutif de l’IGAD, du ministre kenyan de la Défense, du vice Premier ministre somalien, de la représentante de l’Union européenne auprès du Kenya et des ambassadeurs d’Arabie saoudite, de Jordanie et de Somalie.
Il a enfin participé à une réunion du Quartet de l’IGAD sur le Soudan, où il a défendu l’instauration urgente de couloirs humanitaires, avant la mise en place d’une médiation afin d’obtenir l’arrêt des combats, qui permettra la mise en place d’un gouvernement civil représentatif de l’ensemble des sensibilités politiques et de la société civile soudanaise.