D’après des communiqués de la présidence.
Ismail Omar Guelleh s’est rendu dans la capitale ougandaise, Kampala, pour participer au sommet des pays contributeurs à la Mission africaine de transition en Somalie (ATMIS) le 27 avril.
Cette force, héritière de l’AMISOM (2007-2022), incarne une mission plus offensive. Alors que l’AMISOM se cantonnait à des missions d’interposition et de sécurisation, l’ATMIS entreprend des opérations offensives, notamment à l’encontre du groupe terroriste Al-Shabab. Son objectif stratégique est de soutenir le Plan de transition de la Somalie qui prévoit la restauration de l’autorité pleine et entière de l’État sur la totalité de son territoire. Les trppes de l’ATMIS sont fournies par Djibouti, l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda et le Burundi.
Ce sommet était consacré à l’évaluation de l’action de l’ATMIS sur le terrain et l’appréciation du soutien de l’ATMIS à la quête légitime de la Somalie pour contrôler la sécurité de son territoire. Sous l’égide du président Hassan Cheick Mahamoud, la Somalie a enregistré de résultats éminemment positifs dans la guerre l’opposant à la milice terroriste Al-Shabab. Avec des offensives conjuguant ses forces armées et des milices, le gouvernement somalien étend son autorité sur des parties de son territoire jusqu’alors placées sous la coupe d’Al-Shabab.
Ces avancées s’inscrivent dans une politique mêlant des combat sur le terrain et des actions pour tarir les sources de revenus des milices. La démilitarisation récemment commencée à Mogadiscio s’ajoute aux mesures en vue d’un retour de l’ordre et de l’état de droit dans le pays.
Même si l’armée somalienne monte en puissance, sa capacité à assurer la sécurité des biens et des personnes sur l’ensemble de son territoire d’ici à la fin de 2024 reste à démontrer. Cette préoccupation était au centre des travaux du sommet de Kampala, alors que le gouvernement somalien plaide ces jours-ci pour une extension de deux ans du mandat de l’ATMIS.
Le sommet a débouché sur deux résolutions La première organise les modalités d’un retrait graduel de la mission du territoire somalien, afin de prévenir le risque d’un départ non coordonné. La seconde organise l’appui de l’ATMIS à la Somalie pour lui permettre d’acquérir, d’ici fin 2024, les capacités nécessaires à la protection et la sécurité des biens et des personnes sur tout son territoire.
Outre le président djiboutien, le président ougandais, Yuweri Musseveni, le président kenyan, William Ruto, le président burundais, Evariste Ndayishimiye, et le président somalien, Hassan Cheick Mahamoud, ont particpé à ce sommet. L’Éthiopie était représentée par son vice Premier ministre, Demeke Mekonnen.