Human Village - information autrement
 
L’inacceptable impunité des hommes politiques
 

Sans une justice forte, libre et indépendante, un État et un pays n’existent pas ! Aucun citoyen ne peut avoir ses droits essentiels reconnus, respectés, protégés et garantis.
Djibouti est devenu une jungle sauvage, où l’état de droit n’existe plus, avec la mainmise exercée par des hommes politiques corrompus qui ne font que défendre leurs intérêts personnels au détriment de ceux des citoyens. Nul ne peut aspirer à exercer son droit à la propriété morale et matérielle ou à l’expression libre de sa pensée si le pouvoir judiciaire est faible et corrompu !
C’est la fin de la démocratie et le règne de l’injustice et de l’anarchie ! On n’a vu nulle part, sauf dans les dictatures, une impunité comparable à celle qui sévit à Djibouti et dont jouissent tous les corrompus depuis des décennies. Depuis les malversations financières historiques de certains dont l’enrichissement, qui détruit l’identité spécifique de Djibouti, a défrayé la chronique, et qui n’avaient aucun projet pour bâtir un État souverain et démocratique.

Comment se fait-il que certains soient traduits en justice et arrêtés alors que d’autres restent impunis et se promènent en ville ?
Comment se fait-il que des projets, si coûteux pour Djibouti, ne soient jamais exécutés ou soient abandonnés en cours d’exécution et que l’on refuse de livrer à la justice les auteurs de ces malversations ? Parce qu’ils ne font qu’exécuter, sans le moindre scrupule, les ordres dans une totale et honteuse impunité ? Dans n’importe quelle démocratie ces personnes seraient coupables de haute trahison envers la patrie. Est-ce que ces malversations financières ne mériteraient pas des enquêtes et des jugements ?
Il y a quelques temps, un vaste projet dénommé « PIN », pour Programme d’investissement national, était mis en œuvre à l’aide d’un don d’ampleur des pays du Golfe et de la Banque islamique. Le montant du financement octroyé était inédit. Une enquête pour connaître l’utilisation de ces dizaines milliards de nos francs a été rejetée. À Djibouti, seuls les coupables sont au-dessus de la loi… Celui qui est innocent n’a aucun problème à comparaître devant le juge. Et le barrage de Sadaye dans la région d’Obock, financé par la Banque africaine de développement (BAD), qui a coûté plus d’un milliard de francs et a été aussitôt enterré ?
Et ces malversations financières dans le financement des projets de lutte contre le sida et le paludisme, pour lesquelles l’État djiboutien a consenti à rembourser sur son budget une partie des montants détournés ? Qui a été inquiété pour ces malversations reconnues ? Et qui surveille et contrôle l’usage du fonds souverain ?
Honte à cette affaire de « Djibouti avant tout », où seuls les deux anciens ministres du Budget de la dernière décennie sont mis en examen, en compagnie du trésorier payeur, que l’on n’a même pris la peine de suspendre. La note de service indique tout simplement que l’intérim est assuré par son adjoint pendant son absence. Pourquoi cette précipitation ? Qu’ils soient jugés d’accord, mais faites-le pour tous les responsables politiques !

S’il y a un montant limite à ne pas dépasser dans la corruption, dont le principe semble être admis, dites-nous lequel. Ou s’il y a des personnalités politiques qui doivent jouir de l’impunité totale en raison de leur appartenance ethnique ou de leur lien de parenté, dites-le nous aussi. Mais de grâce, évitez « les deux poids deux mesures », c’est ce qui va mettre le feu !
Une justice réellement indépendante est la seule garantie des droits des citoyens et primordiale plus que tous les autres ministères d’un cabinet quelconque.
Un pays sans une justice forte et indépendante est un enfer pour les citoyens privés de leurs droits constitutionnels ! Honte à nos gouvernants qui ont détruit la justice et le pays en érigeant l’impunité des corrompus en règle générale.
Si un pays n’est pas doté d’une justice implacable, il n’a rien !
Rien n’est plus insupportable que l’injustice ou une justice à deux vitesses !

Bolock Mohamed Abdou

 
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