Communiqué de DP World du 24 kanvier[« »Le tribunal de Londres accorde à DP World plus de 200 millions de dollars de dommages-intérêts pour son exclusion du terminal de Doraleh à Djibouti », lejecos, 24 janvier 2022].
Un tribunal de Londres vient de fixer le coût du refus du gouvernement djiboutien de restituer la gestion le terminal de Doraleh à DP World à 54 millions de dollars par an. Mieux, DP World défait également les efforts de China Merchants pour empêcher le procès concernant plusieurs milliards de dollars engagé à Hong Kong d’aller de l’avant. Ce 24 janvier, le tribunal de la Cour d’arbitrage international de Londres (LCIA) a accordé après plusieurs jours de suspense, au géant portuaire DP World ainsi qu’à la joint-venture Doraleh Container Terminal, 200 752 000 USD de dommages-intérêts provisoires à la suite de leur exclusion du Terminal de Doraleh, à Djibouti. Cette décision de la LCIA et de la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles est le quatrième verdict en faveur de DP World.
Cette lourde sanction est dûe au fait qu’en février 2018, le gouvernement Djiboutien a saisi de manière totalement illégale le terminal de Doroleh. Cette saisie avait entrainé une perte de dividendes, de frais de gestion et d’intérêts de DP World, pour un montant de 164 594 955 USD, ainsi que l’indemnisation des soldes de trésorerie illégalement prise par Djibouti pour un montant de 36 158 028 USD.
Toutefois, jusqu’à ce jour, l’État de Djibouti continue son mutisme, tout en ignorant la concession qui reste valide et toujours en vigueur selon la loi anglaise.
Par ailleurs, le 14 janvier de cette année, l’appel déposé par China Merchants a été rejeté par la Cour d’appel de Hong Kong. Cette décision confirme la décision que les poursuites engagées par DP World contre China Merchants devaient être portée devant les tribunaux hongkongais. Cette décision est déplaisante pour China Merchants, car ils souhaitent que l’affaire soit entendue devant les tribunaux djiboutiens, alors que Hong Kong est sa juridiction d’origine. L’engagement de ces poursuites revient à DP World, qui réclame plusieurs milliards de dollars à China Merchants, déclarant que ce dernier a incité le gouvernement djiboutien à expulser DP World et la joint-venture Doraleh Container du terminal de Doraleh, afin qu’il puisse en prendre possession.
Cette affaire, bien que retardée par China Merchants depuis près de trois ans maintenant, est sur le point de toucher à sa fin, ou d’être entamée, car la Cour d’appel de Hong Kong a exigé qu’elle dépose sa défense d’ici au 11 février et de payer ses frais de justice, après avoir entendu et accepté les arguments avancés par DP World.
Malgré la victoire de DP World sur le gouvernement djiboutien, et les 54 millions de dollars qu’il recevra annuellement, DP World tente toujours de reprendre possession du terminal à conteneurs de Doroleh. Car ce terminal est la plus grande source de revenus du pays et comme l’a mentionné le tribunal anglais, la gestion du port sous la direction de DP World fut un « grand succès ».
Bien que DP World et le gouvernement djiboutien soient dans une situation délicate, il est impossible d’ignorer la contribution importante de l’arrivée et de l’investissement de DP World pour l’État djiboutien.
Le contrat de concession a été signé en 2006 puis le terminal lancé en 2009. L’accord était que DP World devait posséder 33.34% du terminal qu’il avait bâti et géré après avoir investi plusieurs millions de dollars dans le pays et fait grimper de 12% son PIB, faisant du terminal de Doraleh le plus important employeur de Djibouti et ce terminal à conteneurs le plus avancé de la côte est de l’Afrique.