Human Village - information autrement
 
Attaque de la caserne de Yoboki
par Mahdi A., février 2021 (Human Village 41).
 

La caserne de l’armée à Yoboki a été la cible dans la nuit de samedi à dimanche, d’une attaque. Elle n’a pas fait de blessés, mais la population de la petite localité a été très choquée.
L’attaque serait survenue entre 0h50 et 1h20 dans les premières heures de dimanche 14 février. « Moins d’une dizaine de personnes positionnées depuis la caserne de police désaffectée située de l’autre côté de l’oued, face à la caserne de l’armée, auraient mitraillé sans faire de victimes », précise une source consultée.

Les assaillants ont profité de l’effet de surprise et de la tombée de la nuit pour semer la panique au sein de la ville et s’attaquer à la caserne sécurisée. Leur objectif premier n’était pas de chercher la confrontation armée avec les forces de sécurité présentent, pas plus qu’à investir les lieux, mais plus à se signaler, se faire entendre, en espérant un retentissement national à ce qui n’est qu’une escarmouche. Il s’agissait également pour eux (ou leur commanditaires) de passer un message, puisque cette action intervient jour pour jour un mois après l’attaque de la gendarmerie de Tadjourah le 14 janvier dernier, et au lendemain de l’investiture par le FRUD de son candidat à l’élection présidentielle d’avril 2021 : Ismail Omar Guelleh.

Aussitôt la réplique engagée, en particulier le déploiement des gendarmes dont le cantonnement est au cœur du centre-ville, les assaillants ont pris la poudre d’escampette en profitant de l’obscurité pour quitter la ville.
Dès les premières lueurs de l’aube, quatre ministres et des responsables de la sécurité se sont déplacés dans la localité, et plus largement dans la région, afin de prendre le pouls et répondre aux inquiétudes de la population.

Yoboki est la ville qui a payé le plus lourd tribut au conflit armé. Personne ne souhaite un retour aux temps dévastateurs des années 1990, avec leur lot d’habitations dévastées, l’économie locale ravagée, les déplacements de population… Personne ne veut revivre ce cauchemar !
Il faut souligner les risques inouïs pris par ces criminels, avec la présence de familles, d’enfants résidant à proximité des lieux de l’attaque. L’État doit évidemment tout mettre en œuvre pour débusquer ces individus qui veulent s’imposer par les armes, risquant d’entraîner le pays sur un chemin extrêmement dangereux. Il faut agir pour couper les racines de ce mal pendant qu’il est encore temps et que les « mains invisibles » qui les instrumentalisent n’aient pas le temps de mettre à mal notre unité et la quiétude de notre petit pays, tant enviée dans la région .
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais on peut supposer qu’il s’agit des mêmes éléments que ceux qui ont agit à Tadjourah le mois dernier.

Mahdi A.

 
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